Recherches Arctiques

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ISSN : 2755-3755

Suivi par satellite de trois jeunes narvals au Spitzberg

C’est à l’occasion d’une campagne de marquage par balises satellites de baleines blanches, le long des côtes du Spitzberg, qu'une équipe de chercheurs norvégiens et écossais, dirigée par le professeur Lydersen du Norwegian Polar Institute, a croisé une troupe d’une centaine de narvals.
Paysage de mer et de montagnes du Spitzberg en juin

Paysage de mer et de montagnes du Spitzberg en juin
© CNRS Photothèque / CRISCUOLO François
UPR9010 – CENTRE D’ECOLOGIE ET PHYSIOLOGIE ENERGETIQUES (CEPE), STRASBOURG

Le narval est une espèce totalement protégée au Spitzberg. Il y est très rarement observé et peu de données sont disponibles sur son mode de vie. En effet les narvals vivent essentiellement le long des côtes du Groenland et du Canada. Les informations sur ces cétacés proviennent exclusivement de cette région où leur nombre est estimé à 35~000 individus.
Durant leur mission, les scientifiques ont capturé trois individus (une femelle et deux mâles), pour leur fixer des balises sur le dos et suivre les caractéristiques de leurs plongées pendant 46 jours. Avec 1~354 enregistrements, ils ont pu suivre leurs déplacements le long des côtes du Spitzberg.

Narval

Narval
Crédit photo chris.corwin
Certains droits réservés : Licence Creative Commons

Les narvals effectuent deux types de plongées :
– les plongées rapides et profondes supérieures à 200 mètres, liées à la recherche de la nourriture. La vitesse de plongée est en moyenne de 10 km/h (le record de vitesse de 17 km/heure). La profondeur moyenne est de 350 m (le maximum observé dans cette étude étant de 546m);
– les plongées près de la surface à une profondeur moyenne de 50m, associées aux déplacements de l’animal.

Les plongées durent en moyenne 5 à 6 minutes avec un maximum de 24 minutes pour une plongée profonde. Les informations obtenues correspondent à celles collectées au large du Groenland, où les records de plongée s’établissent à 1500 m. Le narval se nourrit de poissons, de crustacés (crevettes) et mollusques (calmars) vivant au fond de la mer.
Si cette étude s’appuie sur un échantillon de petite taille, c’est la première fois que des données sur le narval sont enregistrées dans cette région.

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