Les hommes de l’Arctique influenceraient-ils le climat ?
Nous savons aujourd’hui que l’homme, par le biais de ses activités, porte une lourde responsabilité dans les changements majeurs actuels, notamment climatiques.
Dans la zone polaire arctique, la plupart des études réalisées jusqu’à présent portent sur l’impact anthropique [1]Impact dû à l’homme de pays lointains sur l’environnement et le climat de la région, ainsi que sur les conséquences qui échoient aux populations locales. Il semblerait pourtant que les activités de ces populations sont loin d’être aussi négligeables qu’on ne l’avait supposé jusqu’ici.
Au moyen d’exemples choisis parmi les activités pastorales ou de pêche durant les siècles passés au Groenland, en Alaska ou à Terre-Neuve, une équipe de chercheurs américains démontre qu’il existait déjà des interactions entre l’homme et son environnement, l’homme exploitant et souvent dégradant les ressources naturelles tout en réagissant aux modifications imposées par les variations climatiques naturelles.
Le changement climatique en cours est plus lourd encore de conséquences pour les pôles. L’accélération de la disparition de la glace de mer de l’océan Arctique ouvrant de nouvelles routes maritimes dans l’Arctique canadien et sibérien, le développement des infrastructures nécessaires à leur exploitation devient inévitable et par conséquent le développement industriel et économique qui en résultera. La croissance actuelle de l’industrie pétrolière dans ces contrées en est un bon exemple.
L’une des conséquences majeures de la transition climatique actuelle sur le système terrestre de la toundra est la dégradation du pergélisol qui elle-même introduit une évolution des espèces végétales dominantes et donc, une perturbation de l’écosystème tout entier. Ce phénomène est encore exacerbé par l’action de l’homme, comme on a déjà pu le constater en Alaska avec l’impact des constructions routières existantes.
Dans ce contexte de fortes interactions, le modèle conceptuel développé ici présente les différents scénarios d’évolution possibles. Il met également en évidence la responsabilité de l’homme, qui par ses choix actuels et à venir, peut influer sur les changements environnementaux actuellement à l’œuvre en Arctique.
Notes de bas de page
↑1 | Impact dû à l’homme |
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