Banquise
Au plus fort de l’été, la température de l’air des régions polaires dépasse à peine 0~°C, un réchauffement nettement insuffisant pour provoquer la fonte de la totalité de la banquise polaire. Une partie des glaces remontent donc à plusieurs années. On parle de glaces pluriannuelles, pérennes ou éternelles.
Les glaces jeunes, formées dans l’année lors de l’embâcle, se rajoutent à la banquise ancienne. Peu épaisses, elles fondent en priorité pendant la période de la débâcle. Soumise à l’action de la marée, des courants marins et des vents, la banquise se déforme, se brise, se chevauche, dérive…
Dans l’hémisphère nord, la banquise se forme à la surface de l’océan Arctique. Sa situation, entourée de terres, limite son étendue et joue sur son épaisseur. En effet, sous l’action du courant de dérive transpolaire, une partie des glaces est poussée hors de l’océan Arctique pour rejoindre au bout de trois ans l’océan Atlantique via le détroit de Fram. Mais une autre partie reste emprisonnée dans le courant giratoire de Beaufort qui longe les côtes nord de l’archipel canadien et de l’Alaska, dans une boucle qui se referme en passant par le centre de l’océan Arctique. Dans ces zones, l’épaisseur de la banquise piégée, qui persiste plusieurs années, mesure en moyenne 3 mètres d’épaisseur, mais elle peut atteindre 5 à 6 mètres au large de l’île Ellesmere et de la côte nord-ouest du Groenland.
Dans l’hémisphère sud, la banquise se forme tout autour du continent Antarctique. L’absence d’obstacles ne limite pas sa superficie (de l’ordre de 20 millions de km2), ni sa dérive. Elle se renouvelle donc d’une année à l’autre, ce qui explique sa faible épaisseur (1 mètre en moyenne), par rapport à celle de l’océan Arctique.
En savoir plus :
– Cartographie dynamique des variations des banquises polaires (Université de Brême)
– Images mises à jour quotidiennement de l’extension de la banquise aux pôles (NSIDC)