Le peuplement de l’Amérique vu par la génétique
Grâce aux puces ADN, la technique la plus puissante d’analyse des génomes, les chercheurs ont pu obtenir une vue d’ensemble du patrimoine génétique de plus de 500 personnes provenant de 52 populations amérindiennes et 17 sibériennes. L’analyse de 364 470 marqueurs leur a permis d’établir le degré de différence ou de ressemblance génétique de ces populations. Pour cela, un intense travail de traitement informatique des données a dû être effectué. Notamment, il a fallu correctement détecter et interpréter les traces génétiques du métissage africain et européen qu’ont connu, après l’arrivée de Christophe Colomb, les populations amérindiennes.
Les analyses confirment que la majorité des populations amérindiennes, des Algonquins du Québec aux Yaghans de Terre de Feu, en passant par les Mayas-Kaqchiquel du Guatemala, proviennent d’une vague de migration provenant de Sibérie il y a environ 15 000 ans. L’analyse des génomes montre que la plus grande diversité génétique parmi les individus se situe au Nord de l’Amérique, tandis que les populations les plus homogènes génétiquement sont celles de l’Amérique du Sud, confirmant l’axe Nord-Sud de peuplement du continent…