Du protoxyde d’azote s’échappe du pergélisol de l’Arctique en réponse au réchauffement planétaire
Avec le réchauffement climatique, ces émissions pourraient en effet augmenter, ce que suggère une étude finlandaise relayée par la radio australienne ABC. Carolina VOIGT, du département des sciences environnementales et biologiques de l’Université de l’est de la Finlande, explique à la radio:
« Jusqu’à ce jour, les émissions de protoxyde d’azote en provenance des sols de l’Arctique étaient considérées comme négligeables, notamment parce que la quantité d’azote, à l’origine de la production de N2O, était supposée relativement faible, ou que ce taux de production devait être restreint en raison des basses températures régnant habituellement dans la région. »
Après plusieurs mois d’étude, VOIGT et son équipe ont découvert que dans les zones sans végétation, en particulier les mares de fonte thermokarstiques, se produisait une forte augmentation des dégagements de protoxyde d’azote. Lorsqu’au contraire la végétation est présente, les plantes s’emparent de l’azote libéré dans la partie superficielle des sols et entraînent une réduction de la quantité d’azote disponible nécessaire à la production de N2O. L’humidité joue aussi un rôle important sur l’importance de cette production.
Si les résultats de cette étude restent assez hypothétiques puisqu’elle fut réalisée au moins pour partie en laboratoire, elle renseigne sur les perspectives d’évolution plutôt pessimistes du réchauffement de l’Arctique, ainsi susceptible de continuer à s’accélérer.