Les Inuits craignent que les débris spatiaux ne contaminent l’environnement
Le lanceur Sentinel-3B a décollé du nord de la Russie, avec à son bord un satellite qui surveillera l’atmosphère, les océans, le sol et la glace de la Terre, dans le cadre du programme Copernicus.
Aussi grande qu’un immeuble de 15 étages, cette fusée est en fait un ancien missile balistique intercontinental russe de l’époque de la guerre froide qui a été remis à neuf. La partie qui se détache après le décollage et qui retombe au sol est de la taille d’une fourgonnette.
Le lanceur est propulsé par de l’hydrazine, une substance extrêmement toxique.
Le décollage de mercredi était le 15e du genre susceptible de toucher la baie de Baffin depuis une dizaine d’années, selon Michael Byers, un chercheur canadien qui s’intéresse de près à la question.
Le Nunavut a bien essayé de stopper les lancements, mais il n’a pas réussi, a indiqué son ministre de l’Environnement, Joe Savikataaq.
Aucune étude n’a été menée pour déterminer si les débris qui retombent dans l’eau sont nocifs pour la faune de la région, déplore M. Savikataaq. « C’est une préoccupation pour nous, dit-il. Aucun pays ne veut servir de dépotoir à des fusées usagées pour d’autres pays »…