L’Arctique ne va pas bien du tout
En Arctique le réchauffement climatique évolue deux fois plus vite que nulle part ailleurs. Avec + 1,7 °C par rapport à la moyenne, 2018 devient la deuxième année la plus chaude pour la région du pôle Nord. Il n’y a jamais eu aussi peu de glace de mer qu’au cours de ces 12 dernières années, et le Groenland fond plus rapidement que jamais en 350 ans. Tel est l’état actuel du Grand Nord – en première ligne dans le réchauffement de la planète – détaillé dans un nouveau rapport de la NOAA (National Oceanographic and Atmospheric Administration).
Deux fois moins d’animaux en 20 ans
Le réchauffement des températures, la fonte des glaces de mer et le manque de couverture neigeuse ont par ailleurs un impact considérable sur la faune arctique. Les rennes sauvages et les caribous de la toundra auraient perdu 50 % de leurs effectifs en seulement 20 ans, note le rapport. Il y avait autrefois 4,7 millions d’animaux sur ces terres glacées. Il y en a maintenant 2,1 millions. La hausse des températures entraîne en effet une prolifération des parasites, en grande partie responsables de ce déclin.
La vie marine menacée
Les chercheurs notent par ailleurs une prolifération d’algues toxiques, qui menace désormais la vie marine et sous-marine de la région (oiseaux de mer, phoques, baleines). Sans parler, bien sûr, des concentrations importantes de pollution plastique transportées par les courants océaniques depuis d’autres océans du globe. C’est simple : l’océan Arctique contient désormais la plus haute concentration de microplastiques de tous les océans de la planète…