Découverte de dinosaures à bec de canard et à crête en Arctique
Des paléontologues de l’Université japonaise d’Hokkaido, en collaboration avec des paléontologues du Musée Perot de la Nature et des Sciences à Dallas, au Texas, ont découvert le premier fossile confirmé d’un dinosaure appartenant à la sous-famille des lambéosaurinés, des dinosaures à bec de canard et à crête, en Alaska.
Unique représentant
Le fossile, un os du crâne, qui provient de la formation de Prince Creek, au nord de l’Alaska, est daté de 68 à 71 millions d’années. Il a été déniché dans une zone où abondent les fossiles de hadrosauridés, la famille des dinosaures à bec de canard comme le Parasaurolophus ou l’Edmontosaurus. Mais jusqu’à présent tous les spécimens retrouvés appartenaient à la sous-famille des hadrosaurinés, de gros dinosaures herbivores dépourvus de crête. Ce nouveau fossile est le seul représentant de la sous-famille des lambéosaurinés qui se caractérisent par la présence d’une crête osseuse ou d’un tube osseux au sommet du crâne et par un bec particulièrement épais.
Pour ses découvreurs, le fait que ces dinosaures soient pratiquement absent de la formation de Prince Creek suggère que les deux sous-familles fréquentaient des habitats différents. Dans l’étude qu’ils publient dans la revue Scientific Reports, les chercheurs estiment que les hadrosaurinés privilégiaient les habitats côtiers tandis que les lambéosaurinés occupaient préférentiellement les plaines intérieures.
Un milieu hostile
À l’époque si les conditions de vie en Arctique et en Alaska étaient plus favorables qu’aujourd’hui, elles restaient tout de même ardues. La région connaissait des températures basses (autour de 6°c en hiver), avait un ensoleillement faible avec une nuit quasi-permanente en hiver et des ressources alimentaires limitées selon les saisons. Les dinosaures qui s’y sont aventurés on fait preuve d’une grade adaptabilité pour survivre dans cet environnement nettement moins accueillant que plus au sud…