L’approvisionnement de denrées en Arctique, ce n’est pas une mince affaire
Pour l’épicier d’Iqaluit Marc Dubeau, les mois de mars et d’avril marquent la saison des commandes de livraison par bateau. Une routine qui durera, dit-il, jusqu’en octobre.
La baie de Frobisher étant sous la glace pour encore plusieurs mois, le premier arrivage se fera normalement autour de juillet.
« On fait venir les choses qui sont plus pesantes et qui se conservent comme la farine, le riz, le sucre, en grosse quantité, les produits de nettoyage aussi. Les choses qui coûteraient cher à faire venir par avion »
(Marc Dubeau, propriétaire de Baffin Island Canners)
L’entreprise, fondée par ses parents dans les années 1970, Baffin Islands Canners, agit également à titre de grossiste auprès de restaurants ou d’organisations gouvernementales. Ces commandes volumineuses devront durer jusqu’en juillet de l’année suivante.
« Papier de toilette? Oh! 200 à 300 caisses, sinon plus. On a des conteneurs dehors, c’est plein plein plein, la bâtisse est pleine aussi », s’exclame Marc Dubeau.
S’il vient à manquer d’un produit en particulier, il lui faudra passer la commande afin qu’elle soit livrée par avion. Le prix en sera indéniablement modifié. « Ça peut aller jusqu’à 40 $ de différence sur un sac de farine entre le sealift et l’avion. C’est énorme ».
Mais le défi est également de s’assurer que les dates de péremption ne soient pas dépassées durant l’année. « Un mois, deux mois [passé la date de péremption] ça passe, mais plus que ça, les clients le disent »…