Arctique : le changement climatique affecte les pêcheries américaines
L’augmentation des températures en Arctique s’accompagne d’une diminution de la glace. Les deux dernières années, l’étendue maximum des glaces était de 30% inférieure à la moyennes de 1980 à 2010, explique la NOAA. Ce recul des glaces affecte la température de l’eau, en particulier la « cold pool » (mare froide), une couche d’environ 30 m d’eau froide (2 degrés ou moins) et se trouvant près du fond marin. Elle structure l’écosystème du sud-est de la mer de Béring, transition entre la zone subarctique du Pacifique-Nord et l’océan Arctique. Cette masse d’eau couvre une vaste étendue, créant une barrière naturelle pour des espèces commercialisées comme le colin d’Alaska et la morue du Pacifique, préférant des eaux un peu plus chaudes.
Seulement, en novembre 2018, les températures de la « cold pool » ont dépassé 4 degrés, pour la première fois. Cette zone s’amenuisant, le poisson qui se trouvait autrefois dans le sud de la mer de Bering tend à remonter (colin, morue, mais aussi poissons plats), bouleversant les équilibres. Déjà, le stock de morue a été affecté dans le golfe d’Alaska.