Nouveaux trésors livrés dans « l’Arche de Noé végétale » arctique
Propriété de 35 institutions régionales et internationales, plus de 60’000 échantillons de semences scellés dans des caissons multicolores ont rejoint cette « Arche de Noé végétale » enfouie dans une montagne près de Longyearbyen, chef-lieu de l’archipel norvégien du Svalbard (Spitzberg), à 1300 kilomètres du Pôle Nord. La structure a été inaugurée en 2008 grâce à un financement norvégien.
Ultime filet de sécurité pour les quelque 1700 banques génétiques à travers le monde, la réserve du Svalbard ambitionne de préserver les plantes susceptibles de nourrir une planète toujours plus peuplée et plus chaude.
« Solutions vitales pour nourrir une population grandissante »
« Chacune des graines (…) contient des solutions potentielles pour l’agriculture soutenable », a fait valoir Lise Lykke Steffensen, directrice de banque génétique des Etats nordiques. « Des solutions vitales pour nourrir une population grandissante et réussir la transition verte ».
Dans le nouvel arrivage figurent des cultures de base comme du blé et du riz, mais aussi des variétés sauvages moins courantes tel le pommier des bois d’Europe.
Parmi les dépositaires listés par la fondation Crop Trust figure un institut libanais, qui contribue pour la première fois au projet
La liste des déposants comprend la nation Cherokee, premiers Indiens d’Amérique à abonder la réserve du Svalbard avec des graines de haricots, de courges et de maïs, notamment de maïs dit Aigle Blanc, la variété la plus sacrée à leurs yeux.
Le prince Charles a quant à lui expédié des semences de 27 végétaux sauvages, y compris des primevères et des orchidées, collectées dans les prés de Highgrove, sa résidence de campagne.
Plus d’un million de variétés
Le nouvel lot de graines porte à 1,05 million le nombre de variétés stockées à une température optimale de -18°C dans trois alcôves souterraines qui peuvent en accueillir 4,5 millions.
Parvenir à deux ou trois millions d’échantillons « serait une bonne chose pour rendre l’avenir de l’alimentation de l’Homme encore plus sûr », a expliqué Stefan Schmitz, directeur de la fondation Crop Trust, un des partenaires du projet.