La banquise Arctique accélère son déclin
La surveillance quotidienne par satellite de la surface de la banquise révèle un océan arctique où les navires vont pouvoir naviguer sans aucune crainte cet été le long des côtes sibériennes, déjà totalement libres de glaces.
Durant la première semaine de juillet, l’extension de la banquise (définie comme au moins 15% de la surface de l’eau englacée) a diminué au rythme de 146 000 kilomètres carrés par jour, presque deux fois plus vite que la moyenne de cette période de l’année mesurée entre 1981 et 2010.
La rétraction estivale de la banquise faisait partie des prévisions des climatologues, en réaction au réchauffement de la planète sous l’effet de nos émissions massives de gaz à effet de serre. Toutefois, elle s’opère à un rythme nettement plus rapide que les prévisions initiales, fondées sur des modélisations qui avaient sous-estimé l’effet de la fragmentation de la banquise. Cette rétraction en surface se double d’une diminution drastique de l’épaisseur de la banquise et de la quasi disparition des glaces de plus de 4 ans. Cette diminution d’épaisseur contribue également à accélérer la fonte lors de l’été et à l’évacuation des blocs de glace vers l’Atlantique par les courants marins.
En revanche, la fonte de la calotte glaciaire du Groenland est certes au dessus de la moyenne des années 1981/2010 mais pas particulièrement cette année, du moins pour ce mi-été, montrent les observations par satellites.
2020, l’année révélatrice
L’année 2020 est partie pour titiller l’année record de 2016, montrent les dernières analyses de l’équipe NASA/Université Columbia de New York.
Avec un écart à la moyenne calculée sur la période 1951 à 1980 de 1,12°C, les températures des six premiers mois de l’année 2020 ne sont qu’à 0,01°C de celles de 2016, une différence similaire à l’incertitude des mesures. Cette quasi égalité est en réalité très significative, car l’année 2016 a vu ses températures boostées par un phénomène cyclique qui affecte le Pacifique tropical, l’alternance des El Niño et de Niña. Cette alternance joue à la hausse et à la baisse des températures planétaire. De 2015 à 2017, un très puissant El Niño a hissé les températures planétaires à un niveau record…
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Voir aussi l’article de Guillaume Séchet et Dorian Dziadula du 18/07/2020 sur Météo-Paris, ainsi que l’article d’Anne-Sophie Colombani du 24/07/2020 sur MétéoMédia