L’océan Arctique doit rester glacial
La délégation du WWF a suivi de près l’ordre du jour de la 7e PRP, particulièrement les sections sur l’interdiction traitant du mazout lourd en Arctique, du rejet d’eaux usées et d’eaux grises, et des effluents liquides des épurateurs.
L’interdiction du mazout lourd face à un obstacle
Quelques jours avant la 7e PRP, le Canada a annoncé son appui à l’interdiction du fioul lourd en Arctique, devenant ainsi le septième des huit pays arctiques à appuyer l’interdiction. Lorsque les bateaux brulent du mazout lourd, cela produit du carbone noir qui fait fondre la banquise arctique et accélère le réchauffement local. S’il est répandu dans les eaux froides des pôles, ce fioul y persiste pendant des semaines, avec des impacts dévastateurs sur la vie marine et les communautés côtières.
Tous les états de l’Arctique à l’exception de la Russie sont unis pour la mise en place d’une interdiction en 2024. Pour atteindre ce consensus, les états ont inclus une dispense qui exempte beaucoup de bateaux de l’interdiction, permettant à une grande partie du trafic en Arctique de continuer à utiliser et à transporter du mazout lourd jusqu’en 2029.
« C’est une clause d’exclusion décevante, mais les états n’ont pas à accorder cette dispense. Nous devons nous assurer que les pays de l’Arctique qui ont fait le compromis de retarder l’interdiction n’utilise pas la dispense et insistent pour que les navires se conforme à l’interdiction d’ici 2024 », a affirmé Andrew Dumbrille, le spécialiste sénior en navigation durable pour le WWF-Canada.
Avant qu’une décision finale soit prise sur l’interdiction au Comité de la protection du milieu marin (MEPC) 76 en octobre prochain, l’état doit améliorer les délais de mise en œuvre et s’assurer que les communautés autochtones et locales en Arctique sont protégées d’un éventuel déversement.
L’interdiction de fioul lourd à l’OMI est un enjeu très suivi par les Inuit.e.s, dont les voix sont vitales pour la protection de l’Arctique…
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