Les changements climatiques peuvent soit retarder, soit accélérer la reconstitution de la couche d’ozone
– L’un des plus grands et plus durables trous dans la couche d’ozone, au-dessus de l’Antarctique, s’est refermé en décembre, selon les observations de l’Organisation météorologique mondiale des Nations unies. Un commentaire ?
La problématique du trou d’ozone dure depuis de nombreuses années maintenant. Vers la fin des années 70 et début des années 80, nous avons constaté l’apparition d’un trou dans la couche d’ozone qui est lié à l’émission de gaz dangereux pour elle par les activités humaines et l’industrie chimique. Cela a donné lieu à une intense recherche scientifique.
Les résultats ont alors mis en évidence la responsabilité des ces gaz sur la destruction de l’ozone en Antarctique, aussi en Arctique et plus globalement dans les moyennes latitudes et aux tropiques. Né alors le protocole de Montréal. A la suite de ce dernier, qui a pour objectif de réglementer l’utilisation des gaz qui sont dangereux pour la couche d’ozone, il y a eu plusieurs amendements. Aujourd’hui, nous sommes dans une phase ou la concentration de ces gaz dans l’atmosphère et la stratosphère en particulier, a fini d’augmenter à la fin des années 90.
Et donc, depuis les années 2000, on assiste à une très lente réduction de la concentration de ces gaz dans la stratosphère. Ca veut dire que pour l’instant, on est un peu dans une phase de transition ou on attend que les effets du protocole de Montréal soient vraiment visibles sur la couche d’ozone. Mais les choses sont relativement lentes compte tenu de la très longue durée de vie de ces gaz qui sont dangereux pour l’ozone dans l’atmosphère. On est donc plus sensibles à des effets climatiques parce que le trou d’ozone à une variabilité importante d’une année sur l’autre.
– Quelle est la relation entre le vortex et le trou d’ozone ?
Le trou d’ozone est inclus dans une structure dynamique atmosphérique qui s’appelle le vortex polaire. Et suivant l’évolution de ce dernier, le trou d’ozone va durer plus au moins longtemps.
Il se trouve que cette année, le vortex polaire était très stable et a pu durer jusqu’à fin décembre. Cette situation n’est donc pas liée au fait qu’il y a eu plus de gaz dangereux pour l’ozone qui ont été émis, mais c’est plutôt lié à la variabilité d’une année sur l’autre et des conditions météorologiques dans la stratosphère…
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