Le Canada va augmenter sa capacité de défense dans l’Arctique
Selon la ministre Anita Anand, les nouvelles mesures se justifient par les menaces militaires croissantes en provenance de la Russie et l’avènement de nouvelles technologies ennemies, telles que les missiles hypersoniques. Lors d’une conférence de presse sur la plus grande base aérienne du Canada, dans la ville ontarienne de Trenton, la ministre a énoncé qu’un budget de 4,9 milliards de dollars canadiens (3,6 milliards d’euros) serait débloqué sur six ans.
Une modernisation
Les fonds seront consacrés à l’établissement de radars terriens et satellitaires capables de repérer «au-delà de l’horizon» des bombardiers ou des missiles entrants, ainsi que des réseaux de capteurs dotés de «capacités classifiées» afin de surveiller les approches aérienne et nautique de l’Arctique jusqu’au continent.
Le programme s’inscrit dans une volonté de modernisation du Commandement de la défense aérospatiale de l’Amérique du Nord (Norad), et de ses systèmes d’alertes précoces. Une modernisation que l’invasion de l’Ukraine par la Russie en février a fait s’accélérer.
«Répondre aux menaces furtives»
Ces nouveaux systèmes remplaceront l’ancien système d’alerte nordique datant de la guerre froide et dont les 50 stations radars à courte et longue portées de l’Alaska au nord du Québec ne sont plus aptes à détecter des missiles modernes. «Alors que les régimes autocratiques menaçaient l’ordre international fondé sur la règle de droit qui nous a protégé pendant des décennies, et à mesure que nos concurrents développent de nouvelles technologies, telles que les armes hypersoniques et les missiles de croisière, il devient urgent de moderniser les capacités canadiennes du Norad», a expliqué Anita Anand.
Ces nouvelles dépenses représentent «la mise à niveau la plus importante depuis près de quatre décennies» pour le Canada et permettront de «repousser plus au nord notre ligne de mire afin d’être capable de répondre aux menaces furtives», a-t-elle ajouté…
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