Les États-Unis réévaluent un projet pétrolier controversé en Alaska
Il s’agit du projet Willow, de la pétrolière ConocoPhillips, situé dans le nord-ouest de l’État, à proximité d’une zone de conservation constituée de milieux humides.
L’administration Biden, par l’entremise du Bureau of Land Management, soumet à des consultations publiques plusieurs nouveaux scénarios – dont l’envergure est maintenant réduite – du projet d’exploitation qui avait été approuvé sous l’administration Trump en 2020, mais rejeté en août 2021 par un juge fédéral en Alaska qui considérait que tous les impacts négatifs n’avaient pas été pris en compte.
Selon le département de l’Intérieur, ce projet vise à produire jusqu’à 160 000 barils de pétrole par jour et environ 600 millions de barils en 30 ans, générant des centaines d’emplois.
Depuis des années, des groupes environnementaux s’opposent au projet d’exploitation, évalué à 6 milliards de dollars américains, car il menacerait la zone spéciale du lac Teshekpuk, qui abrite des oiseaux migrateurs et des aires de mise bas pour les caribous.
Des environnementalistes se sont aussi inquiétés pour les populations d’ours polaires de la région qui pourraient être touchées. C’est sans compter les émissions de gaz à effet de serre du projet, qui s’ajoutent au bilan carbone du pays.
Un projet de taille réduite
Dans ses nouveaux scénarios, le Bureau of Land Management propose de limiter à trois le nombre de sites de forage, plutôt que cinq comme c’était le cas dans le projet initial.
Ainsi, il propose que l’entreprise mette en place des mesures d’atténuation et qu’elle renonce à certains baux d’exploitation dans les secteurs les plus critiques pour la faune.
Les analyses du Bureau portent aussi sur l’impact climatique du projet. Le Bureau prend acte de la décision du juge fédéral l’an dernier qui soulignait que les émissions de GES en aval du projet Willow (produites par la consommation des produits pétroliers extraits du sol) n’avaient pas été évaluées dans l’approbation initiale en 2020.
Il demande aussi à mesurer les impacts environnementaux sur des espèces menacées, dont les ours polaires…
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