Dans l’Arctique canadien, les traditions inuites remèdes contre la dépression des jeunes
Ils sont une dizaine d’adolescents et de jeunes adultes agglutinés autour de la solide carrure d’Alex Flaherty.
Ils ne veulent manquer aucun des gestes précis de leur instructeur quand il découpe le poisson, ou qu’il allume le feu.
« Le changement est si rapide aujourd’hui que nous perdons notre culture, elle est en train de disparaître », et les plus jeunes perdent pied, raconte le trentenaire, casquette vert kaki enfoncée sur la tête.
En trois ans, il a emmené des centaines d’adolescents marcher, camper et chasser dans l’immensité de la toundra.
Au coeur des camps, financés par le gouvernement du territoire du Nunavut, « la culture inuite, l’adaptation aux changements climatiques » et « la question de la santé mentale ».
Les participants ont généralement entre 12 et 20 ans car « c’est à ce moment-là qu’ils ont besoin d’aide, quand ils sont adolescents », ajoute le responsable de l’organisation Polar Outfitting.
L’une des clés est d’être dehors : l’été, ils arpentent les collines au sol rocailleux qui encadrent Iqaluit, ville isolée de 7.000 personnes, principalement des autochtones, accessible uniquement en avion.
Mais ils apprennent aussi à fabriquer un filet de pêche, à attraper de l’omble chevalier, à naviguer, à survivre dans les conditions extrêmes de ce territoire de l’Arctique canadien où il n’y a que quelques heures d’ensoleillement en hiver.
L’hiver, ils pêchent sur la glace, construisent des igloos…
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