En visite à Cherbourg, le Prince Albert II découvre le chantier de la future station polaire « Tara » pour étudier l’Arctique
Le prince Albert II s’est rendu à Cherbourg-en-Cotentin vendredi dernier. C’est là qu’est installé le chantier naval des Constructions Mécaniques de Normandie (CMN) auquel la Fondation Tara Océan a confié la construction d’un navire conçu pour l’observation et la recherche scientifique en Arctique, la Tara Polar Station. Un projet qui bénéficie du soutien financier de Fondation Prince Albert II et de la Société des Explorations de Monaco.
Le Souverain, particulièrement sensible au devenir des régions polaires, a visité le chantier de cette base polaire dérivante, capable de supporter des températures de -50°C. Il a assisté à la pose de la moon-pool sur la table de montage. « Ce premier moment symbolique confirme l’avancée du chantier », s’est réjouie la Fondation Tara Océan.
Des missions échelonnées sur 20 ans
Pièce centrale de la construction, la moon-pool est un cylindre en aluminium de 1,5 mètre de diamètre qui permettra d’effectuer des prélèvements dans les eaux polaires jusqu’à 2.500 mètres de profondeur. « Une erreur dans son positionnement aurait un impact sans retour sur le reste de la construction de la future Tara Polar Station ».
La livraison de ce laboratoire dérivant est prévue à la mi-octobre 2024 pour une première expédition annoncée pour la fin de l’année 2025. La station aura alors pour mission d’embarquer des scientifiques du monde entier pour mener plusieurs expéditions échelonnées sur 20 ans afin d’étudier l’Arctique et ses évolutions.
Le progrès comme boussole
Le prince Albert II a ensuite participé à la 2e édition du Festival Grand Océan à la Cité de la Mer où il a prononcé un discours autour de la protection des mers et des océans. « Face à la crise environnementale, le progrès doit redevenir notre boussole. C’est particulièrement vrai au service de la connaissance des mers et des océans, de leur exploration ou de leur protection. Car le progrès, seul, nous permettra de réussir le défi de réconcilier l’Humanité et la mer. Mais le progrès ne se décrète pas. Il est le résultat d’un ensemble d’efforts et d’ambitions conjoints », a-t-il rappelé.
Et de profiter de l’occasion pour délivrer un message d’alerte: « Si la cause de l’environnement progresse, les discours de ceux qui s’y opposent progressent également, et changent de forme. Le climatoscepticisme assumé a laissé place à des arguments plus insidieux, mais tout aussi dangereux », s’est-il inquiété…
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Voir aussi l’article de Madeleine Tourmente du 04/10/2023 sur Le Marin