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ISSN : 2755-3755

Les premières photos de l’éruption volcanique à Grindavik, en Islande

Publié le 20.12.2023 - Article du 19/12/2023 sur Paris Match
En images. Une éruption volcanique a débuté lundi 18 décembre au soir en Islande, dans un secteur situé au sud de la capitale Reykjavik, où l’activité sismique était très intense depuis début novembre

La terre avait tremblé début novembre et un mois plus tard, le magma git de la péninsule de Reykjanes. Le volcan Eyjafjallajökull est entré en éruption, lundi 18 décembre au soir, après un nouveau tremblement de terre. L’institut météorologique islandais (IMO) parle d’une « éruption effusive qui a commencé à quelques kilomètres au nord-est de Grindavík ».

« L’éruption a commencé à 22 h 17 (GMT) à la suite d’un tremblement de terre vers 21 heures », a ensuite précisé l’institut météorologique qui note que « la longueur estimée de la fissure est d’environ 2,8 km », soit trois fois plus importante que lors de la dernière éruption, l’été dernier.

Selon les images des médias locaux, dont les caméras sont installées à proximité du volcan depuis des semaines, la lave orange incandescente jaillit vigoureusement d’une fissure qui semble en effet assez longue.

Les habitants tenus à l’écart

« Ce n’est pas une éruption touristique et vous devez l’observer de très loin », a dit à la télévision publique locale RUV Vídir Reynisson, chef de la protection civile et de la gestion des urgences en Islande.

« Nos pensées vont […] à la population locale (de Grindavík, NDLR), nous espérons le meilleur, mais il est clair qu’il s’agit d’une éruption considérable », a écrit sur Facebook la cheffe du gouvernement islandais, Katrín Jakobsdóttir.

« Pour le moment, il n’y a aucune perturbation aux arrivées ou aux départs à l’aéroport de Keflavik », a précisé sur son site internet l’opérateur des aéroports islandais ISAVIA.

Pas de danger imminent

Pour sa part, la police locale a indiqué que la population ne courrait pas de danger dans l’état actuel de l’éruption. Elle était déjà largement mobilisée depuis octobre et les signes d’un gonflement du sol, causé par une accumulation de magma détectés près du « Lagon bleu », célèbres bains chauds aux eaux turquoises très prisés des touristes. Le site avait partiellement rouvert dimanche 17 décembre devant l’accalmie apparente de la sismicité.

Jusqu’en mars 2021, la péninsule de Reykjanes, au sud de la capitale Reykjavik, avait été épargnée par les éruptions pendant huit siècles. Depuis, il y en a eu deux autres, en août 2022 et juillet 2023, signe, pour les volcanologues, d’une reprise de l’activité volcanique dans la région. D’après les vulcanologues, le nouveau cycle dans la péninsule pourrait durer des dizaines années.

Trente-trois systèmes volcaniques sont considérés comme actifs dans ce pays de feu et de glace, région la plus volcanique d’Europe. Dès lors, « aucun pays n’est mieux préparé aux catastrophes naturelles que l’Islande », a affirmé la Première ministre lors d’une conférence de presse.

D’autres volcans, comme Askja dans les hauts plateaux inhabités du centre de l’Islande, ont récemment montré des signes d’activité. Et l’un des volcans les plus redoutables du pays est Katla, près de la côte sud. Sa dernière éruption remonte à 1918, une pause inhabituellement longue suggérant un prochain réveil…

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