Avec son célèbre « Make our planet great again », le Président français s’est positionné en artisan de la lutte contre le changement climatique. L’Hexagone, dont la voix compte sur le plan environnemental, semble pourtant avoir oublié une des sentinelles du changement climatique : l’Arctique. Dans un nouveau rapport d’information publié fin septembre par le Sénat, on apprend ainsi que la France a « supprimé au cours de l’année 2020 » le poste d’ambassadeur chargé de la négociation pour les pôles Arctique et Antarctique.
Ce poste était jusqu’en janvier 2020 occupé par Ségolène Royal. Mais le gouvernement l’a remerciée alors que celle-ci prenait de plus en plus position contre le gouvernement sur divers sujets de politique intérieure. Sans compter que l’ancienne ministre de l’Environnement avait été critiquée par des députés en raison de son absence répétée à des sommets dédiés aux pôles. En tant qu’ambassadrice, elle pouvait siéger au Conseil de l’Arctique, dont la France fait partie en tant que pays observateur. Son rôle était notamment d’assurer la protection de cette zone particulièrement impactée par le changement climatique.
Entre la fonte des glaces, la hausse des températures, l’augmentation du niveau des eaux, les scientifiques estiment que l’Arctique a déjà basculé dans une nouvelle ère climatique. Par ailleurs, susceptible de receler 13 % des réserves de pétrole et 30 % du gaz naturel non découvert dans le monde, l’Arctique attire les États riverains comme la Russie, la Norvège, les États-Unis mais aussi des pays plus éloignés comme la Chine. Selon les informations de Capital, le député Christophe Naegelen (UDI) a alerté le ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian de la situation, soulignant « qu’au vu de l’importance écologique, économique et géopolitique des Pôles, il faut ne pas que le poste d’ambassadeur reste vacant afin que la voix de la France soit portée et entendue »…
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