Recherches Arctiques

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ISSN : 2755-3755

Arctique, Antarctique, Himalaya, trois grands pôles à surveiller avec le changement climatique

Publié le 16.12.2021 - Article de Dominique Leglu du 15/12/2021 sur Sciences et Avenir
Le spécialiste de géopolitique Mikaa Mered, à bord de la croisière de Sciences et Avenir organisée à l’occasion de l’Exposition Universelle de Dubaï, dont les mots clés sont "mobilité, durabilité, opportunité", explique lors d’une conférence intitulée « Des pôles aux Emirats » les nouveaux enjeux géostratégiques engendrés par la fonte des glaces sous l’effet du réchauffement climatique.

Il n’y a pas deux pôles mais trois sur notre planète Terre ! Le Nord, le Sud et l’Himalaya. Trois pôles et leur gestion future qui seront au cœur des échanges lors de la prochaine réunion du Cercle arctique devant se tenir à Abu Dhabi (Emirats Arabes Unis) en janvier 2022, sur les questions d’énergies propres, de ressources en eau et de lutte contre le changement climatique. C’est en substance l’étonnant message qu’a fait passer Mikaa Mered, secrétaire général de la chaire Outre-Mer de Sciences Po (Paris) lors de sa deuxième conférence intitulée « Des pôles aux Emirats », devant les croisiéristes venus avec Sciences et Avenir – La Recherche à bord du MSC Virtuosa, découvrir l’Exposition Universelle à Dubaï (EAU).

Arctique, Antarctique et Himalaya : les plus grandes sources d’eau douce de la planète

Exposition intitulée « Connecter les esprits, construire le futur » qui doit durer jusque fin mars 2022, où les mots clés des pavillons de 192 pays sont « mobilité, durabilité, opportunité ». Ce qu’introduit ainsi le spécialiste de géopolitique de l’énergie, carte à l’appui, c’est « une vision du monde autre ». Un renversement des continents – coupant volontairement l’Amérique du Sud et du Nord en deux morceaux séparés – que promeut la Chine (mais pas seulement elle), en se plaçant au centre de la carte. La Chine avec sa State Grid corporation of China (SGCC) – plus grand gestionnaire réseau électrique au monde, distribuant l’énergie à plus d’un milliard de personnes – est au centre des interrogations actuelles sur la décarbonation de l’énergie au niveau mondial, comme on l’aura encore compris lors de la COP26 à Glasgow en novembre dernier.

Ces « trois pôles, Arctique, Antarctique et Himalaya, constituent les plus grandes sources d’eau douce de la planète », rappelle Mikaa Mered, avec leurs glaciers affectés par le réchauffement climatique global. La fonte de ceux de l’Himalaya « a des implications pour la sécurité de 1,65 milliard de personnes », selon l’annonce du Forum arctique à Abu Dhabi, organisé avec le ministère du changement climatique et de l’environnement des EAU. En clair, si les trois pôles évoqués ne sont que très peu ou pas du tout habités, on aurait tort de les percevoir comme des zones « périphériques » ou secondaires, l’Arctique et l’Antarctique étant rejetées aux confins de nos planisphères classiques.

Leur évolution devrait même conditionner l’orientation de nombre de recherches scientifiques, afin de mieux cerner les impacts de la fonte des glaces, « sur les écosystèmes, la production énergétique, l’agriculture et l’industrie », thèmes qui seront discutés lors du Forum. Des impacts qui feront également l’objet du prochain rapport du GIEC (deuxième groupe), dont la publication est prévue fin février 2022. La question de savoir comment atteindre « la neutralité carbone », c’est-à-dire « remplacer charbon, pétrole et gaz qui représentent aujourd’hui 84% de la consommation énergétique mondiale » par des énergies vertes est cruciale, rappelle Mikaa Mered…

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