Arctique : l’appétit de la Chine inquiète les États de la région
C’est un océan stratégique. L’Arctique est depuis ce lundi au cœur de la conférence Artic Frontiers, qui réunit en Norvège tous les pays possédant des territoires au-delà du cercle polaire. Mais un pays est particulièrement dans toutes les têtes : la Chine. L’empire du Milieu ne possède aucun territoire dans la zone mais Pékin veut y étendre son influence à la fois économique et militaire et pourrait même profiter de l’affaiblissement de la Russie pour pousser ses pions encore plus loin dans la région.
Car la zone a de quoi mettre l’eau à la bouche du parti communique chinois. Près d’un quart des ressources en hydrocarbure de la planète pourraient se trouver sous les glaces de l’Arctique, selon des géologues américains. En plus du pétrole, du gaz et des minerais présents dans cette partie du monde, de nouvelles voies de navigation devraient apparaître avec le réchauffement climatique.
« Ne croyez pas aux rumeurs »
La Chine travaille déjà sur le sujet puisque Pékin construit notamment des infrastructures pour son allié russe, devant permettre à des porte-conteneurs de naviguer au-delà du cercle arctique. Les pays de la région redoutent que la Chine en profite pour déployer des troupes, ce que dément formellement le Gao Feng, représentant spécial de la Chine pour l’Arctique. « Ne croyez pas aux rumeurs » appelle-t-il, espérant convaincre les pays de la zone.
Si la Chine, c’est vrai, n’a encore aucune base militaire dans la zone, les États-Unis prennent l’affaire très au sérieux car les Américains disposent d’une station radar dans le nord-ouest du Groenland, avec pour mission la détection de tirs de missiles nucléaires ennemies, à commencer par les missiles russes.
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