Banquise Arctique : une fonte anormalement rapide en juillet
La fonte quotidienne a régulièrement dépassé les 100 000km2, atteignant parfois les 150 000km2 en tout début de mois (soit approximativement la superficie de la Nouvelle-Aquitaine et de l’Occitanie réunies. Une fonte rapide qui s’inscrit malheureusement dans la lignée des années précédentes : à titre de comparaison, au cours de la première moitié de juillet, l’étendue des glaces diminuait d’environ 80 000km2/jour sur la période 1981-2010.
La situation atmosphérique explique cette accélération notable, puisque les températures s’y sont retrouvées très douces au cours du début du mois de juillet (en moyenne 3°C au dessus des normales à 700m d’altitude, voire 5°C au niveau de la mer des Tchouktches et de la Sibérie orientale).
En témoigne la vague de chaleur historique en Alaska lors de la première décade (record absolu tous mois confondus à Anchorage avec 32.2°C, contre une moyenne habituelle de 18.3°C en juillet), ou bien les 21°C observés le 14 juillet à Alert, lieu habité le plus au nord de notre planète (moins de 1000km seulement du pôle Nord).
Cette fonte n’est pas sans conséquence, puisque la superficie totale de la banquise s’en trouve actuellement très diminuée. Au 18 juillet, elle représentait 7.190 millions de km2, au second rang des plus bas niveaux mesurés, talonnant le record de juillet 2011…. et très loin des valeurs moyennes des précédentes décennies (10 millions dans les années 1980, 8,5 millions dans les années 2000) !…