Recherches Arctiques

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ISSN : 2755-3755

Bases militaires réactivées : des armes russes à nos portes

Publié le 02.03.2022 - Article d'Anne-Caroline Desplanques du 01/03/2022 sur Le Journal de Montréal
Dans l’Arctique, la Russie a réactivé et reconstruit ses bases militaires datant de la guerre froide

Depuis sa première offensive en Ukraine en 2014, la Russie masse aussi des troupes et du matériel de guerre à la frontière du Canada, en Arctique, où elle a réactivé ses bases militaires datant de la guerre froide.

« Les gens ne réalisent pas à quel point on est proche géographiquement de la Russie. Par les airs, on est à côté », souligne le député fédéral conservateur Pierre Paul-Hus pour qui la menace russe à notre frontière arctique est bien réelle.

Or, les défenses du Canada au Nord « font pitié », déplore l’ex-militaire. Robert Huebert, professeur à l’Université de Calgary, expert de la sécurité et de la souveraineté de l’Arctique, confirme.

Bien que le scénario d’une attaque russe au Nord lui paraisse peu probable actuellement, il souligne que Vladimir Poutine est imprévisible et que les Russes dominent l’Arctique militairement et stratégiquement.

Depuis quelques années, les Russes y ont investi massivement et encerclent maintenant la moitié du cercle polaire de 18 bases militaires. Leur dernier exercice militaire d’envergure dans la région a eu lieu en janvier. Trente navires de guerre, 20 avions et 1200 militaires y participaient.

Équipement obsolète

« Nous devons nous assurer que nous pourrons voir et réagir à tout ce que les Russes pourraient faire en Arctique. Nous devons être sérieux avec ça dès maintenant », dit M. Huebert.

Pour y parvenir, il faut investir dans la modernisation du Commandement de la défense aérospatiale de l’Amérique du Nord (NORAD), dit-il, car plusieurs de ses installations sont obsolètes, en particulier le système d’alerte Nord qui dépend de radars.

Ce système permet de détecter les missiles, les avions de chasse et les bombardiers, mais il est si vieux qu’il a du mal à détecter les nouvelles technologies militaires, explique M. Paul-Hus.

« Le Canada continuera de travailler avec ses partenaires américains pour s’assurer que le NORAD sera modernisé afin de relever les défis actuels et futurs pour la protection et pour la souveraineté de l’Arctique », a assuré la ministre de la Défense, Anita Anand, hier.

Elle a indiqué que le Canada avait engagé un investissement initial de 252,2 millions $. Mais cette somme a servi à « payer une compagnie inuite pour s’occuper de l’entretien », critique M. Paul-Hus…

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