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ISSN : 2755-3755

Biodiversité : la moitié des orques est menacée de disparition

Publié le 31.10.2018 - Article de Xavier Demeersman du 04/10/2018 sur Futura
Dernier maillon de la chaîne alimentaire dans les océans, les orques font partie des mammifères les plus répandus dans le monde. Toutefois, la pollution menace grandement leur avenir. Une étude montre que la moitié de la population mondiale des épaulards, surtout celles vivant dans les zones les plus contaminées, a diminué rapidement

Bannis des États-Unis depuis bientôt 40 ans et de 152 autres pays du monde entier depuis 17 ans, les PCB (polychlorobiphényles) continuent pourtant de souiller et de menacer l’environnement. Autrefois, présents dans nombre d’appareils électriques, d’isolants, de peintures, d’huiles, etc., ils sont très tenaces et persistent dans les océans où ils finissent par arriver… Plus d’un million de tonnes auraient été répandues depuis leurs premières utilisations dans les années 1930.

Les micro-organismes marins en absorbent, les poissons en avalent, les phoques en ingèrent et par conséquent, leurs prédateurs, comme l’orque, en mangent. Dans leur article publié le 28 septembre dernier dans la revue Science, les chercheurs s’inquiètent des taux très élevés de PCB relevés dans les tissus de ces grands animaux : jusqu’à 1.300 milligrammes par kilo ont été mesurés dans leurs graisses. Les orques (Orcinus orca ) figurent ainsi parmi les mammifères qui en contiennent le plus au monde. Par comparaison, un taux de 50 milligrammes par kilo dans les tissus d’animaux a déjà un fort impact sur leur fertilité et leur système immunitaire. « C’est comme une apocalypse d’épaulard » s’est alarmé dans The Guardian Paul Jepson, de la Zoological Society of London et coauteur de l’étude. Les populations décroissent au sein de 10 des 19 populations étudiées…

… Les PCB ne sont pas la seule et unique menace pour les orques, il y a aussi les microplastiques, auxquels s’ajoutent la surpêche, les nuisances sonores crées par l’Homme… Les chercheurs ont constaté que seules, les orques vivant loin de la pollution, en particulier autour des îles Féroé, de l’Islande, de la Norvège, de l’Alaska et de l’Antarctique, sont relativement épargnées.

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