Recherches Arctiques

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ISSN : 2755-3755

Bruit sous-marin : des groupes environnementaux réclament des mesures énergiques

Publié le 07.02.2023 - Article de la Presse Canadienne du 06/02/2023 (avec la collaboration d'Emily Blake) sur le site Regard sur l'Arctique
De nouvelles directives de l’Organisation maritime internationale (OMI) reconnaissent les effets du bruit sous-marin produit par les navires sur la vie des Inuit, mais des groupes environnementaux demandent des mesures plus énergiques

Le sous-comité de la conception et de la construction des navires de l’OMI a approuvé la semaine dernière des révisions aux directives à cet effet adoptées en 2014. Le rapport comprend des références aux connaissances autochtones ainsi qu’à l’Inuit Nunaat, qui regroupe les territoires des Inuit aux États-Unis, au Canada, au Groenland et en Russie.

Le Conseil circumpolaire inuit, une organisation non gouvernementale internationale qui représente 180 000 Inuit sur la planète, s’est dit très encouragé par ce rapport. « Nous sommes vraiment la première organisation autochtone à avoir une voix à l’OMI », souligne la vice-présidente Lisa Koperqualuk.

Pour ce sous-comité, les « incidences néfastes du bruit produit par les navires sur les espèces sauvages dans cette zone pourraient s’en trouver considérablement accrues ».

« Un certain nombre de caractéristiques de la région et des activités qui s’y déroulent pourraient accroître les incidences du rayonnement du bruit sous l’eau. Cela inclut des activités potentielles de brise-glaces, la présence d’espèces sensibles au bruit et l’interférence potentielle avec les droits de chasse des Autochtones », indique-t-il.

Par exemple, les chasseurs de Pond Inlet, au Nunavut (ou Mittimatalik en inuktitut), disent avoir constaté une diminution de la population de narvals dans la région et un changement dans le comportement des baleines.

Tout ça à cause du bruit des navires, selon Mme Koperqualuk. « Cela touche notre culture lorsque la faune marine est perturbée et s’éloigne de son habitat habituel », explique-t-elle.

Selon des recherches, le narval est sensible au bruit. Des études montrent que cette population est en déclin dans le Tasiujaq, au nord-est de l’île de Baffin, pendant la période estivale.

Un rapport publié en 2020 par le ministère fédéral des Pêches et des Océans laissait entendre que ce déclin était attribuable aux passages des paquebots et des brise-glaces, à l’exploitation minière, au développement ainsi qu’à la présence d’orques dans la région…

Lire la suite sur le site Regard sur l’Arctique, coproduit par Radio Canada International

 

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