Ces oies arctiques ont vite trouvé une nouvelle route migratoire
Les chercheurs étudient en effet la population norvégienne d’oies à pied rose depuis plus de 35 ans. Il y a 20 ans, ils ont élargi leurs données aux populations de Suède et de Finlande. Et en 2018 et 2019, ils ont équipé des oies de balises GPS pour suivre leur migration.
Tous ces travaux montrent qu’une partie de la population étudiée a ouvert une nouvelle route de migration plus à l’est. Une route qui mène aujourd’hui déjà plus de 4 000 oies à se reproduire dans le nord de la Russie, à quelque 1 000 kilomètres du Svalbard où elles prenaient traditionnellement leurs quartiers. De quoi donner naissance finalement à une population d’oies à pied rose distinctes de la population initiale. Même si elle n’est pas encore génétiquement ou démographiquement isolée.
Les chercheurs semblent aussi montrer que d’autres oiseaux commencent à suivre cette nouvelle route. Une preuve de plus de l’importance de l’apprentissage social sur une planète en mutation.
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Voir aussi l’article d’Ismaël Houdassine du 08/03/2023 sur le site Regard sur l’Arctique, coproduit par Radio Canada International