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ISSN : 2755-3755

Comment le changement climatique va modifier la répartition des organismes marins

Publié le 24.10.2022 - Actualité du CNRS-INSU du 20/10/2022

La température de l’océan joue un rôle fondamental dans la distribution géographique de la biodiversité marine. Les plages de températures favorables pour les organismes marins sont appelées « niches thermiques ». Le changement climatique induit par les émissions humaines de gaz à effet de serre modifie l’environnement thermique marin, affectant ainsi l’habitabilité de l’océan. Les connaissances actuelles suggèrent que les organismes marins, comme les poissons, vont remonter vers les hautes latitudes, à la recherche d’eaux plus froides. Mais ces conclusions s’appuient principalement sur des données observées ou modélisées de la température de surface de la mer et ne tiennent pas compte de la température plus en profondeur.

Une nouvelle étude, réalisée par deux chercheurs d’un laboratoire CNRS-INSU, a cherché à combler cette lacune en examinant la structure verticale des niches thermique de la surface de la mer jusqu’à 1000 m de profondeur. Ils ont travaillé sur six stations océaniques de long terme du réseau Ocean Sites, réparties à la surface du globe et qui fournissent des mesures quasi-journalières depuis plus de dix ans. Grâce à des simulations de modèles, les auteurs ont pu estimer les horizons temporels à partir desquels le changement climatique va induire des bouleversements substantiels dans les niches thermiques. Selon leurs conclusions, ces changements auront lieu en dessous de 50 m de profondeur dès les prochaines décennies si les émissions anthropiques restent élevées, mais sont retardés de plusieurs décennies si les émissions sont réduites. De plus, en fin de siècle, les impacts du changement climatique sur l’océan pourraient exposer les écosystèmes pélagiques à des niches thermiques jamais connues auparavant, alors que les écosystèmes de surface pourraient encourir des changements d’une moindre ampleur compte tenu de leur capacité à supporter de plus grandes variations de température.

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