Recherches Arctiques

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ISSN : 2755-3755

Conseil de l’Arctique : Les États-Unis refusent de signer une déclaration commune en raison de propos climatiques

Publié le 06.06.2019 - Regard sur l'Arctique : article d'Eilis Quinn du 07/05/2019 sur Radio Canada International
Pour une première fois dans l’histoire, une réunion ministérielle du Conseil de l’Arctique s’est conclue sans déclaration commune des États de l’Arctique. Une situation qui confirme les informations rapportées ces dernières semaines, selon lesquelles les manoeuvres des États-Unis visant à retirer les propos climatiques mettaient en péril l’adoption d’une version définitive du document

Les ministres ont plutôt présenté un communiqué commun d’une page, dans lequel les peuples de l’Arctique ont affirmé leur engagement pour « […] le bien-être des habitants de l’Arctique, le développement durable et la protection de l’environnement arctique ». Le document ne fait aucune mention des changements climatiques ou de l’Accord de Paris sur le climat.

Plus d’une douzaine de membres des organisations autochtones de l’Arctique et de délégations des États de l’Arctique ont confirmé à Regard sur l’Arctique que cette situation découle des objections américaines.

Le Conseil de l’Arctique est un forum intergouvernemental fonctionnant par consensus, composé de huit pays nordiques dont le Canada, ainsi que six groupes autochtones considérés comme membres permanents. Mardi, l’Islande a pris le relais de la Finlande à la tête de l’organisation pour une période de deux ans.

Sans nommer les États-Unis, le ministre finlandais des Affaires étrangères Timo Soini a affirmé après la rencontre que les négociations se sont poursuivies jusqu’au dernier moment, mardi matin, afin d’arriver à un compromis pour un communiqué commun, deux heures et demie avant l’ouverture de la plénière.

« Il est évident que les questions climatiques sont perçues différemment d’une capitale à l’autre », a dit Soini en conférence de presse. « Mais le communiqué commun a aussi une grande importance, car il montre que les huit ministres des Affaires étrangères peuvent s’entendre sur des éléments fondamentaux ».

« On ne peut résoudre tous les problèmes et les désaccords en une seule rencontre ministérielle. Le plus important, c’est que tout le monde était ici. […] Le résultat aurait pu être bien pire ».

Le Canada s’abstient de tout commentaire

La ministre canadienne des Affaires étrangères, Chrystia Freeland, n’a pas commenté ce dénouement décevant durant son allocution à la rencontre ministérielle, mardi, mais a rappelé l’importance de travailler avec les peuples autochtones sur les questions environnementales.

« Nous devons tous nous inspirer de la sagesse et de l’expérience des six organisations autochtones participantes permanentes, afin de nous aider à nous adapter aux changements climatiques pour protéger le Nord », a déclaré Chrystia Freeland. La ministre canadienne a d’ailleurs annoncé un financement supplémentaire allant jusqu’à 10 millions de dollars et visant à soutenir la participation des groupes autochtones canadiens au Conseil de l’Arctique…

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