Recherches Arctiques

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ISSN : 2755-3755

COP27 : La disparition de la glace de l’océan Arctique en été est inévitable, selon des scientifiques

Publié le 09.11.2022 - Article de Bob Weber (La Presse Canadienne) du 07/11/2022 sur La Presse
Un nouveau rapport rédigé par des dizaines de scientifiques internationaux indique qu’il est inévitable que l’Arctique perde toute sa couverture de glace de mer en été au moins une fois au cours de la prochaine génération – et probablement beaucoup plus souvent

« On a franchi ce seuil », a déclaré Pamela Pearson, l’une des principales rédactrices du rapport sur l’état de la cryosphère, rendu public lundi lors de la conférence sur le climat « COP27 », en Égypte. « La perte de glace de mer en été est désormais inéluctable ».

Cette perte, qui devrait se produire au moins une fois d’ici 2050, sonne la transformation de tout un écosystème de couverture de glace de mer à l’année. Ses impacts, allant des perturbations météorologiques dans le monde entier à l’élévation du niveau de la mer et à l’acidification des océans, commencent à peine à être compris, a rappelé la professeure Pearson. « Nous ne savons pas comment le système réagira ».

Les auteurs de l’étude s’appuient sur la convergence croissante de diverses modélisations de la calotte glaciaire et des recherches sur l’historique climatique de la planète. Ces études tendent à démontrer ce que les paléoclimatologues prédisent depuis des décennies : la perte de glace et l’élévation irréversible du niveau de la mer pourraient se produire plus rapidement que prévu jusqu’ici — mais aussi à des températures plus basses.

Le rapport conclut que même avec un réchauffement climatique limité à 1,5 °C – l’objectif actuel de l’accord de Paris –, l’Arctique sera parfois entièrement découvert certains étés. À un réchauffement de 1,7 °C, cette condition serait courante à la fin de la saison de fonte. Et à 2 °C, la glace de mer disparaîtrait de juillet à octobre.

Les conséquences de cette disparition risquent d’être désastreuses pour les plantes et les animaux de l’Arctique. De gros mammifères comme les ours polaires et les morses chassent sur la banquise, et les minuscules créatures, qui forment la base du réseau trophique arctique, s’accrochent à la glace de mer.

« C’est le récif de corail de l’Arctique », a résumé Mme Pearson, directrice de l’International Cryosphere Climate Initiative.

Les Inuits et d’autres habitants du Grand Nord partout au Canada dépendent donc pour se nourrir de cet écosystème – ce « réseau trophique ». Mais ils ne sont pas les seuls susceptibles d’être touchés par la perte de glace de mer.

Les Inuits et d’autres habitants du Grand Nord partout au Canada dépendent donc pour se nourrir de cet écosystème – ce « réseau trophique ». Mais ils ne sont pas les seuls susceptibles d’être touchés par la perte de glace de mer…

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