Crise climatique : Comment la Suisse pourrait agir en faveur de l’Arctique
Avec 38 degrés Celsius dans le village sibérien de Verkhoiansk, l’Arctique a enregistré l’été dernier un nouveau record de température. L’étendue de la calotte glaciaire arctique a également atteint un creux historique, alors que sa taille perd, chaque année, une surface équivalente à celle de l’Autriche (le double de la Suisse).
Avec la fonte des glaces, de nouvelles routes commerciales apparaissent et les ressources naturelles de l’Arctique deviennent accessibles. Une évolution scrutée par les pays de la région, la Russie et les États-Unis en particulier. L’administration Trump a donné son feu vert à un projet de forage dans une zone naturelle protégée en Alaska (un chantier bloqué par Joe Biden le jour même de son investiture), la Russie a lancé le projet Vostok, le plus grand plan d’exploitation du pétrole arctique, tandis que le Canada et la Norvège ont accru leur présence militaire dans la région.
Ce qui se passe dans l’Arctique concerne aussi la Suisse, malgré son éloignement géographique et son poids réduit sur l’échiquier géopolitique international. Elle pourrait même y jouer un rôle important. C’est la proposition que défend Anna Stünzi, présidente du Forum de réflexion sur la politique étrangère (Foraus), également chercheuse à l’Institut de recherche sur le climat de Potsdam et coauteure d’un article proposant « une vision suisse pour l’Arctique »…
Lire l’interview d’Anna Stünzi sur SWI