Dans l’Arctique, ces animaux herbivores ralentissent le déclin de la biodiversité
La fonte des glaces a de nombreuses conséquences sur l’état de la planète : augmentation des émissions de méthane et de CO2, réchauffement des océans… Mais au-delà de l’impact climatique, elle provoque une autre conséquence de taille : le déclin de la biodiversité. C’est notamment le cas en Arctique, et plus précisément dans la toundra, l’une des zones végétales les plus vastes au monde, située à l’extrême nord de l’Europe, de l’Asie, et de l’Amérique du Nord. Des chercheurs américains de l’université de Californie ont toutefois trouvé une solution qui, d’après eux, permettrait de réduire drastiquement les pertes.
Pour parvenir à ces conclusions, les auteurs de cette étude parue dans la revue Science ont réalisé une expérience d’une durée de quinze ans entre 2003 et 2017, au cours de laquelle ils ont observé l’évolution de la végétation dans la toundra arctique en créant des parcelles de 800 mètres carrés situées dans l’ouest du Groenland. Au fil de leurs expériences, qui consistaient, entre autres, à introduire des animaux herbivores et à chauffer les parcelles avec des serres afin d’étudier l’impact sur la végétation, les chercheurs ont constaté un net déclin de la croissance des plantes, ainsi que celle des champignons et des lichens. « La diversité de la toundra a diminué quel que soit le traitement expérimental, car les températures de fond de la saison de croissance ont augmenté avec la disparition de la glace de mer », notent les scientifiques.
Mais il y aurait pourtant bel et bien une solution pour préserver la flore de cette zone. Et c’est du côté de la faune qu’il faudrait se tourner. Les auteurs des travaux ont en effet constaté que les plantes étaient plus susceptibles de grandir et de prospérer lorsqu’elles étaient labourées par de grands animaux herbivores, « connus pour influencer la composition de la végétation de la toundra ». En l’occurrence, les caribous et les bœufs musqués. « La diversité a diminué plus lentement en présence de grands herbivores qu’en l’absence de ceux-ci », confirment les auteurs des travaux.
La raison ? Le fait que certaines plantes soient broutées par ces animaux herbivores a favorisé la croissance d’autres plantes et ainsi conduit à un meilleur équilibre…
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Voir aussi l’article du 23/06/2023 sur Sciences et Avenir (avec AFP)