Recherches Arctiques

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ISSN : 2755-3755

Dans l’Arctique, le champ de gaz de Nord Stream 2 se prépare dans l’incertitude

Publié le 28.06.2019 - Article de l'AFP du 22/05/2019
Menaces de sanctions, retard de permis, nouvelles règles européennes: les écueils s'accumulent pour le projet de gazoduc Nord Stream 2 entre la Russie et l'Allemagne. Mais dans l'Arctique, les préparatifs battent leur plein pour l'alimenter

Plus d’un millier de kilomètres de tuyaux ont déjà été posés au fond de la Baltique pour lancer ce projet, en dépit des réticences de certains pays européens, soucieux de réduire leur dépendance au gaz russe, et de la franche opposition américaine au motif que l’Ukraine perdrait avec le transit de ces ressources d’importants revenus.

Mais le projet se prépare aussi à la source du futur gazoduc : le champ gazier de Bovanenkovo, sur la péninsule russe de Yamal, à 400 kilomètres au nord du cercle arctique, recouvert par la neige par -8 degrés en mai.

A 2.200 km de Moscou, le consortium Nord Stream 2, mené par le géant russe Gazprom, y a invité presse et investisseurs pour montrer l’ampleur du projet. Ce champ, découvert dans les années 1970 et exploité depuis 2012, alimente déjà le marché russe et le premier gazoduc Nord Stream 1.

« Il y a toutes ces discussions politiques, qui disent que c’est un projet politique…. Ici nous pouvons voir la réalité: le gaz vient d’ici, il doit être exporté vers l’Europe et la distance la plus courte est en passant par Nord Stream 2, ce sera 2.000 kilomètres plus court que la route actuelle par l’Ukraine », martèle Henning Kothe, chef du projet. « C’est un fait, pas de la politique ».

Sur place, l’objectif est d’augmenter la capacité de ce champ aux 4.900 milliards de mètres cubes (bcm) de réserves de gaz, en la faisant passer de 115 à 140 bcm par an pour répondre au lancement prévu de Nord Stream 2.

Le projet de 9,5 milliards d’euros est financé à moitié par Gazprom, le reste étant couvert par ses partenaires européens: les Allemands Wintershall et Uniper, l’Anglo-Néerlandais Shell, le Français Engie et l’Autrichien OMV, à hauteur de 10% chacun…

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