Recherches Arctiques

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ISSN : 2755-3755

Défense. Cinq questions pour comprendre la militarisation de l’Arctique

Publié le 09.11.2020 - Article de Stéphane Gallois du 30/09/2020 sur Ouest-France
Le réchauffement climatique réveille l’intérêt des nations du Nord pour cet espace de moins en moins hostile et dont les richesses sont très convoitées

Autour de l’Arctique, de plus en plus de pays convoitent les richesses dévoilées par la fonte des glaces. Russie, États-Unis, Europe… On fait le point sur les enjeux militaires des nations dans ces terres du Nord de moins en moins hostiles à cause du réchauffement climatique.

1. Pourquoi observe-t-on une militarisation de l’Arctique ?

Les enjeux sont énormes. Et ils ne sont pas seulement économiques. Certes, le réchauffement climatique allonge la période au cours de laquelle il est possible de naviguer par les routes du Nord-Est (le long des côtes de Russie) et du Nord-Ouest (le long des côtes du Canada et de l’Alaska) : 1 800 passages en 1996, 18 000 en 2018. Certes, l’exploitation d’hydrocarbures ou d’autres minerais y devient plus rentable. Mais aussi et surtout, en se retirant, la banquise laisse face à face, autour d’un nouvel espace de confrontation, l’Europe, la Russie et l’Amérique du Nord.

2. Qui gagnera la course aux armements ?

La Russie a deux longueurs d’avance. Depuis longtemps la navigation le long de sa côte Nord et l’accès à ses ressources ont été stratégiques pour Moscou. Pas question, donc, de désarmer aujourd’hui : six bases militaires, délaissées après la fin de l’URSS, y ont été réoccupées et des batteries de missiles antinavires déployées. La Russie construit aussi deux brise-glace militaires et des pétroliers ravitailleurs capables d’intervenir en toute saison en appui de sa puissante Flotte du Nord. Et elle envisage un bouclier de missiles antiaériens pour faire face à une attaque venue du nord.

3. Mais que font les États-Unis ?

Du côté américain, en revanche, la frontière arctique a été quelque peu oubliée depuis la fin de la guerre froide. Seuls deux vieux brise-glace sont opérationnels – et encore : l’un d’eux est tombé en panne lors de sa dernière mission au mois d’août. Un programme de trois brise-glace lourds, a bien été lancé en 2017, mais ils n’entreront en service qu’à partir de 2024… Armés de missiles, ils pourraient cependant bouleverser les équilibres…

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