Des chercheurs auraient découvert un cimetière vieux de 6500 ans dans une région « improbable »
Une thèse qui pourrait bousculer les repères culturels et scientifiques de l’archéologie. Rien de moins. Rares sont les scientifiques qui se sont aventurés près du cercle arctique pour retrouver les traces de nos lointains ancêtres.
Qui pourrait donc imaginer, qu’il y a 6 500 ans, des individus aient survécu aux conditions météorologiques extrêmement difficiles observées en Laponie, une région située au nord de la Finlande.
À 80 km du cercle polaire arctique
Et pourtant, des scientifiques ont récemment découvert un site préhistorique qui pourrait bouleverser les croyances actuelles et jeter un nouvel éclairage sur les modes de vie des chasseurs-cueilleurs. L’étude, publiée ce vendredi 1er décembre 2023 dans la revue Antiquity, a révélé la présence d’un probable cimetière à Tainiaro, une ville située à 80 km du cercle polaire arctique. Selon les chercheurs, ce groupement de sépultures pourrait s’avérer le plus septentrional de cette époque.
Au total, 120 à 300 personnes pourraient avoir été enterrées, une estimation chiffrée proche de celle déjà effectuée pour l’ensemble des tombes finlandaises vieilles de plusieurs milliers d’années.
D’après Aki Hakonen, archéologue et co-auteur de l’étude, « 210 sépultures » datant de l’Age de pierre avaient déjà été comptabilisés dans ce pays de l’Europe du nord, a-t-il expliqué à l’hebdomadaire Newsweek. Mais depuis plusieurs décennies, le site de Tainiaro intrigue les archéologues finlandais.
Un site connu depuis plus d’un demi-siècle
De sa découverte en 1959 aux récentes fouilles, plusieurs actions ont été menées par l’Agence finlandaise du patrimoine au cours des années 1980 et 1990. Mais, faute de moyens, celles-ci n’ont pas permis de mesurer l’importance du cimetière.
Certaines publications avaient toutefois avancé le nombre de 30 à 40 sépultures, en se basant sur l’examen d’un cinquième du site. « Le site a été enfoui dans les archives », a déploré Aki Hakonen.
Grâce aux technologies de numérisation et à l’étude des notes antérieures, les chercheurs ont établi que les précédentes estimations étaient erronées. L’existence d’un grand cimetière, pas encore totalement établie mais fortement suspectée, préfigure-t-elle un changement de paradigme dans le champ de l’archéologie ?…
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Voir aussi l’article d’Aurélia Abisur du 06/12/2023 sur Gentside