Des séismes pourraient avoir réchauffé l’Arctique avec du méthane
La Terre est un système dynamique complexe avec des boucles de rétroactions décrites par des équations différentielles non linéaires et des systèmes d’équations aux dérivées partielles. De nombreux phénomènes chimiques et géophysiques sont donc connectés les uns aux autres, de sorte que pour comprendre et pouvoir prédire le plus précisément possible la géodynamique de notre Planète bleue il est nécessaire d’identifier ces phénomènes et leurs couplages.
Nous savons que l’Humanité est très majoritairement responsable du réchauffement climatique mais cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas des influences autres qui entrent partiellement en jeu et des instabilités dans le système Terre que nous ne pouvons négliger, car elles pourraient conduire à un réchauffement bien pire que celui envisagé comme le plus probable dans les modèles des climatologues.
Ceux-ci se sont par exemple intéressés à l’effet de l’activité solaire sur la physique des nuages pour conclure finalement que son influence sur le réchauffement climatique était clairement négligeable. Mais on se pose encore des questions sur les réserves d’hydrates de méthane naturelles qui se cachent sous l’eau et dans le pergélisol des régions arctiques.
Depuis des décennies, les géologues et les océanographes connaissent en effet l’existence en bordure des continents de gigantesques zones où s’accumulent ces hydrates de méthane, ou clathrates, comme l’a expliqué Futura à plusieurs reprises dans différents articles à ce sujet. Il s’agit de glace contenant des quantités non négligeables de méthane, or c’est un puissant gaz à effet de serre : un seul kilogramme de CH4 équivaut à 25 kilogrammes de CO2 dans l’atmosphère.
Si le méthane piégé dans les clathrates est stable dans des conditions de température et de pression données, il suffit, par exemple, que les océans se réchauffent un peu pour qu’il se libère. On comprend aisément, vu le pouvoir d’amplification de l’effet de serre du méthane, que le processus pourrait s’emballer avec libération de plus en plus massive de ce gaz, au fur et à mesure que la température de la planète augmenterait. Les prédictions les plus pessimistes du Giec pourraient donc devenir réalité et même être dépassées ou, pire, survenir beaucoup plus tôt…
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