D’importantes quantités de méthane s’échappent du dessous de la calotte groenlandaise
Un puissant gaz à effet de serre
Le méthane (CH4) est le deuxième principal gaz à effet de serre responsable du réchauffement climatique, derrière le dioxyde de carbone (CO2). Il explique environ 20~% de celui-ci. Sa concentration dans l’atmosphère est passée d’environ 750~ppb (partie par milliard) durant l’ère préindustrielle à près de 1850~ppb actuellement. Elle a donc plus que doublé.
Si l’on considère l’effet de serre global – aussi appelé naturel – et non plus son augmentation récente d’origine humaine, il s’agit du troisième gaz le plus important après la vapeur d’eau (H2O) et le CO2. Dans tous les cas, on devine qu’une bonne compréhension du cycle du méthane et des divers acteurs qui y participent est cruciale.
Or, pour l’instant, son estimation – basée sur les sources et les puits de CH4 – ne tient pas compte des calottes polaires (Groenland et Antarctique), essentiellement par manque de données observationnelles. Ce dernier point a récemment changé. En effet, dans une étude publiée le 2 janvier dernier dans la revue scientifique Nature, des chercheurs ont rendu publiques les premières mesures de terrain dédiées à ce problème…