Donald Trump confirme vouloir acheter le Groenland (qui « n’est pas à vendre »)
La démarche pourrait être considérée comme une blague, mais il semble que le président américain soit tout à fait sérieux. Donald Trump a ainsi confirmé dimanche son intérêt pour acheter le Groenland, un territoire qui appartient au Danemark. Une « grosse transaction immobilière » pour l’ex magnat de l’immobilier, qui précise qu’il ne s’agit pas pour le moment d’une priorité pour les Etats-Unis.
« C’est quelque chose dont nous avons parlé », a déclaré le président américain aux journalistes. « Le concept a surgi et j’ai dit que stratégiquement, c’est certainement intéressant et que nous serions intéressés, mais nous parlerons un peu » avec le Danemark, a poursuivi le président, précisant que ce n’était pas « la priorité numéro un » pour son gouvernement.
Le quotidien économique « The Wall Street Journal » avait écrit jeudi que le président américain, magnat de l’immobilier avant de se lancer en politique, s’était « montré à plusieurs reprises intéressé par l’achat » de ce territoire glacé où ne vivent que 56 000 âmes.
Mais l’intérêt du président américain pour le Groenland tient plus probablement des ressources naturelles (et notamment des « terres rares ») et de l’importance géopolitique de la région.
Un « poisson d’avril »
Interrogé par les reporters sur la possibilité d’échanger le Groenland contre un territoire américain, Donald Trump a répondu que « beaucoup de choses peuvent se faire ».
« Essentiellement, c’est une grosse transaction immobilière : le Groenland fait beaucoup de mal au Danemark parce qu’ils perdent environ 700 millions de dollars chaque année pour l’entretenir… Et stratégiquement, pour les Etats-Unis, ce serait sympa ».
Le Groenland était une colonie danoise jusqu’en 1953, date à laquelle il est entré dans la « Communauté du Royaume » danois. En 1979, l’île a obtenu le statut de « territoire autonome », mais son économie dépend toujours fortement des subsides versés par Copenhague.
Chez les politiques danois, c’est l’incrédulité. « Ce doit être un poisson d’avril », a par exemple tweeté l’ancien chef du gouvernement danois Lars Løkke Rasmussen (Parti libéral).
« Le Groenland n’est pas à vendre. Le Groenland n’est pas danois. Le Groenland appartient au Groenland. J’espère vraiment que ce n’est pas sérieux », a réagi lors d’une visite sur l’île dimanche la Première ministre danoise Mette Frederiksen, auprès de l’hebdomadaire groenlandais « Sermitsiaq ». « C’est une discussion absurde », a-t-elle ajouté au micro du radiodiffuseur danois DR…