Du nouveau sur le puits de carbone océanique grâce au projet SOCOM
Lors d’une conférence organisée à Paris en 2011 (Unesco), une centaine de spécialistes des mesures du CO2 marin avait rendu public une nouvelle base de données de fCO2 ou pCO2 (fugacité ou pression partielle de CO2) appelée SOCAT (Surface ocean CO2 atlas), qui a été récemment actualisée. La communauté s’était alors également engagée à élaborer un travail d’inter-comparaison des méthodes permettant d’interpoler/extrapoler les données océaniques éparses de pCO2, c’est-à-dire de simuler les données dans les régions et périodes sans observations, afin de produire des champs globaux de pCO2 et ainsi d’estimer, entre autre, les flux air-mer de CO2. Cela a conduit à la création du projet international SOCOM (Surface ocean pCO2 mapping intercomparison), auquel participent des chercheurs du LOCEAN et du LSCE. 14 méthodes différentes d’interpolation/extrapolation des données ont été étudiées. La plupart étaient basées sur les observations de pCO2 de la base SOCAT et toutes utilisaient en outre diverses propriétés océaniques, comme la température ou la concentration en chlorophylle, mesurées à l’aide de capteurs satellitaires, afin d’aider à combler les régions et périodes pour lesquelles aucune observation de pCO2 n’était disponible…