En Alaska, des linguistes préservent un dialecte russe
Le dialecte de Ninilchik est une fusion unique de russe moderne et archaïque, dont le vocabulaire comprend des mots qui étaient d’usage courant il y a 150 ans. Au fur et à mesure que les générations passent et que Ninilchik s’assimile au monde moderne, les vestiges du mode de vie russe caractéristique de la ville, y compris sa langue, s’estompent.
Ce problème ne se limite pas à Ninilchik. Selon un rapport du livre rouge des langues en danger de l’UNESCO, près de la moitié des 7 000 langues du monde entier courent le risque de disparaître, dont plus de 130 langues en Russie. Aux États-Unis, les chercheurs estiment que seule la moitié des 300 langues amérindiennes sont encore parlées et que seulement 20 d’entre elles continueront d’exister en 2050, soit une perte de 93 %.
Face à cette perspective et pour empêcher ces langues de disparaître complètement, des gouvernements, des organisations et des citoyens ordinaires partout dans le monde ont recours à la technologie moderne pour sortir ces langues de l’oubli. Google a récemment mis en route l’Endangered Languages Project, un site sur lequel des groupes et des particuliers peuvent partager leurs recherches et collaborer à la protection des langues vulnérables…