Recherches Arctiques

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ISSN : 2755-3755

En Arctique, le nombre d’orages augmente à un rythme inquiétant

Publié le 13.04.2021 - Article de Damien Altendorf du 29/03/2021 sur SciencePost
De nouveaux travaux montrent qu’en Arctique, la fréquence des orages a été démultipliée au cours de la dernière décennie. À cet égard, le nombre d’impacts de foudre relevés en 2020 était 800 % plus élevé que celui observé au début des années 2010. Les résultats ont été publiés dans la revue Geophysical Research Letters ce 22 mars

Lorsque l’on s’intéresse aux phénomènes orageux, les dernières régions du globe auxquelles on viendrait à penser sont les zones polaires nord et sud. En effet, le climat froid et la grande stabilité de l’atmosphère à ces latitudes inhibent très fortement les processus de convection à l’origine des orages.

Une hausse galopante des orages en Arctique

Toutefois, des scientifiques ont récemment étudié la question des orages qui surviennent de temps à autre en Arctique – essentiellement entre juin et août. Plus précisément, il s’agissait d’évaluer la fréquence et la distribution des impacts de foudre au-delà du 65e parallèle nord. Pour ce faire, ils ont utilisé les données d’observation acquises par le World Wide Lightning Location Network (WWLLN). Il s’agit d’un système de mesure des impacts de foudre basé sur la détection du signal radio émis par le canal de l’éclair. Les stations qui le constituent – réparties aux quatre coins du globe – permettent une couverture quasi globale de la planète.

La période travaillée par les chercheurs s’étend de 2010 à 2020. Or, sur cet intervalle temporel, ils ont trouvé que le nombre d’impacts de foudre avait triplé. Alors que les décharges arctiques représentaient 0,2 % du total mondial en 2010, ce chiffre est monté à 0,6 % en 2020. En termes de coups de foudre, ces pourcentages concrétisent un passage d’environ 18 000 impacts en 2010 à plus de 150 000 en 2020. Ou dit autrement, une hausse supérieure à 800 %.

Le réchauffement global mis en cause

Dans leur papier, les chercheurs relient cette augmentation au changement climatique qui rendrait l’atmosphère plus instable. En effet, avec le recul des glaces de mer et le réchauffement accéléré des continents adjacents, le profil vertical de température et d’humidité est fortement modifié. Ainsi, le monde arctique deviendrait une zone de plus en plus favorable au déploiement de la convection orageuse…

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