En Islande, on tente de reboiser après un millénaire d’exploitation par les Vikings !
Les Vikings ont tué la forêt
L’Islande a été colonisée à partir de la fin du IXe siècle par les Vikings arrivant de Norvège. À cette époque, l’île regorgeait de forêts. Cependant, les Vikings s’y sont massivement attaqués afin de s’installer, et ce en créant des pâturages pour le bétail ainsi que des habitations. En un millénaire, la quantité de forêts aurait baissé de plus de 95 % ! Aujourd’hui, l’Islande est tout simplement le pays d’Europe le moins boisé avec seulement 0,5 % de couverture forestière.
Comme l’explique Phys.org dans un article du 17 juillet 2019, plusieurs programmes de reforestation ont été lancés dès les années 1950. Toutefois, l’Islande est soumise à un climat froid caractérisé par des vents forts. De plus, ses sols sont pauvres en azote. Autrement dit, la croissance de la végétation s’en trouve ralentie. Les volcans représentent également un frein, recouvrant périodiquement le sol de lave et de cendres. Or, l’absence d’arbres s’avère néfaste puisque ceux-ci permettent de stocker de l’eau et protéger les sols de l’érosion.
L’engagement de l’Islande
Au cours de la COP 21 de 2015 à Paris, l’Islande s’était engagée à réduire de 40 % ses émissions de gaz à effet de serre (GES). Afin de mettre toutes les chances de son côté, le pays a donné la priorité aux programmes de reforestation. Le but ? Avoir des forêts durables et permettre une captation plus importante de CO2. En quatre ans, entre 3 et 4 millions d’arbres ont été replantés, soit l’équivalent d’une surface de 1400 terrains de football.
À l’époque des Vikings, le bouleau couvrait un quart de la surface de l’île, mais il a été massivement exploité. Près de la capitale Reykjavik, il y a encore une forêt de bouleaux replantée il y a un demi-siècle. Néanmoins, les programmes de reboisement se concentrent souvent sur d’autres espèces. En effet, des espèces importées d’Europe et d’Amérique du Nord comme les pins tordus et les épinettes de Sitka ont été plantées afin de diversifier la flore.
Il s’agissait également de réhabiliter certaines zones dites “mortes”. Citons par exemple Hafnarsandur, une zone de basalte et de sable noir située dans le sud-ouest de l’Islande…