Recherches Arctiques

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ISSN : 2755-3755

ENTRETIEN : En Arctique, les températures ont augmenté de près de 2 °C en quinze ans

Publié le 20.11.2021 - Interview de Sergueï Verkhovets publiée le 17/11/2021 sur Ouest-France
Fonte du pergélisol, émission de gaz à effet de serre et de méthane en hausse… En Arctique, les effets du réchauffement climatique sont déjà bien visibles. Entretien avec Sergueï Verkhovets, chercheur à l’Université d’État des sciences et technologies de Sibérie

Des températures positives dès avril, des routes de glace qui fondent et des émissions de méthane et de gaz à effet de serre qui grimpent en flèche… En Arctique, le réchauffement climatique est déjà bien visible. Entretien avec Sergueï Verkhovets, chercheur à l’Université d’État des sciences et des technologies de Sibérie.

Le changement climatique est-il déjà visible en Sibérie ?

Oui ! Concrètement, dans l’ensemble de nos bases, on a détecté depuis quinze ans une nette augmentation de la concentration de CO2, de méthane et des changements dans les paramètres météorologiques. Nous observons aussi des changements importants dans nos stations météo de l’Arctique, avec une augmentation de près de 2 °C. On a des températures positives en avril, ce qui n’était jamais arrivé. Cela produit déjà un certain nombre de conséquences.

Quelles sont-elles ?

Il y a les positives. On observe une arrivée plus rapide de la saison des fleurs, davantage de champignons, de baies, d’oiseaux migrateurs, ce qui est bon pour les rennes sauvages, dont la population est unique au monde dans notre région. La végétation se développe avec plus de succès et accumule plus de nutriments.

D’un autre côté, on constate la fonte du pergélisol (sol gelé en permanence), qui entraîne un processus d’émission de gaz et la formation de lacs. Avec un développement des nuisibles qui détruisent les arbres et de virus qui peuvent toucher les animaux.

Quelles conséquences pour les peuples autochtones ?

Le plus problématique, c’est la fonte avancée de nos routes de glace. Certains villages ne sont accessibles en voiture que lorsque les rivières sont gelées. Elles sont utilisables six à huit mois par an. Cette durée a déjà raccourci d’un mois ces dernières années…

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Voir aussi l’article et la vidéo du 03/11/2021 sur Franceinfo

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