Face aux visées russes et chinoises, l’Otan se refuse à un «vide sécuritaire» dans l’Arctique
« Nous ne pouvons nous permettre un vide sécuritaire dans le Grand Nord. Cela pourrait nourrir les ambitions russes, exposer l’Otan et soulever le risque de malentendus », a dit Jens Stoltenberg lors d’une visite sur la base de Bardufoss, dans le nord de la Norvège où se tiennent actuellement d’importants exercices militaires. Lors d’une conférence de presse, le responsable norvégien, dont le mandat vient d’être prolongé d’un an en raison de l’invasion russe de l’Ukraine, a noté que la Russie avait augmenté ses activités militaires dans la région ces dernières années.
« L’Otan a accru sa présence militaire dans le Nord »
Moscou a modernisé ses anciennes bases et a construit de nouvelles dans l’Arctique en affichant ouvertement sa volonté d’y être un acteur dominant. De l’autre côté de la frontière avec la Norvège, la péninsule russe de Kola abrite notamment la puissante Flotte du Nord, une énorme concentration d’armes nucléaires et d’innombrables installations militaires. «Nous observons aussi un intérêt croissant de la Chine pour la région. La Chine s’est définie comme un État du proche Arctique et ambitionne d’établir une présence ici », a précisé Jens Stoltenberg.
« Pour toutes ces raisons, le Grand Nord est une région d’une importance critique pour tous les Alliés. C’est pourquoi l’Otan a accru sa présence militaire dans le Nord », a-t-il dit. L’exercice Cold Response, l’un des plus importants que la Norvège ait organisé depuis la fin de la Guerre froide, rassemble actuellement quelque 30.000 soldats venus de 25 pays de l’Otan mais aussi de Suède et Finlande, deux partenaires proches de l’Alliance. Prévues de longue date, les manœuvres visent à tester la capacité des alliés à défendre l’un des leurs en cas d’agression, par grand froid dans un environnement difficile…
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