Gorfou sauteur
Nom scientifique : Eudyptes chrysocome
C’est le plus petit des manchots gorfous, appelés aussi manchots à aigrettes.
D’aspect très proche du gorfou macaroni, il est cependant plus petit et ses aigrettes sont moins développées.
Très agile, il niche sur les côtes escarpées du bord de mer, qu’il gravit en se déplaçant par petits sauts, d’où son nom.
Pesant entre 2 kg et 4,5 kg, pour une taille de 45-55 cm, il vit jusqu’à trente ans et passe le plus clair de son temps en mer, pouvant plonger jusqu’à 100 m.
Ne revenant sur terre que pour se reproduire, on rencontre ses colonies sur les nombreuses îles subantarctiques qui parsèment l’océan Austral, et même jusque dans l’Atlantique sud, mais jamais au-delà du 58e parallèle sud.
La population mondiale de ce manchot est estimée à 3,3 millions de couples.
Jusqu’à présent, on connaissait six espèces de gorfous, mais une révision taxonomique de l’espèce « gorfou sauteur » propose la création d’une, voire de deux nouvelles espèces de gorfous sauteurs.
Trois sous-espèces de gorfous sauteurs sont reconnues sur la base de différences morphologiques et comportementales et selon leur répartition géographique :
– Eudyptes chrysocome moseleyi, le gorfou sauteur du nord ou subtropical se rencontre sur les îles de l’Atlantique sud (Gough et Tristan da Cunha) et de l’océan Indien (Amsterdam et Saint Paul), entre 37° et 41° de latitude sud. (700 000 couples).
– Eudyptes chrysocome filholli, appelé gorfou sauteur du sud, méridional ou subantarctique, ne se rencontre qu’entre 44° et 58° de latitude sud, sur les îles subantarctiques de l’océan Indien (îles du Prince Edouard, Crozet, Kerguelen, Heard), et de l’océan Austral au large de la Nouvelle Zélande (Macquarie, Auckland et Campbell). (1 650 000 couples).
– Eudyptes chrysocome chrysocome (ou crestatus), le gorfou sauteur « vrai » (premier décrit faisant référence pour l’espèce), vivant uniquement sur les îles proches du Cap Horn (Malouines, Géorgie du Sud). (950 000 couples).
Si chacune de ces sous-espèces faisait l’objet d’une élévation au rang d’espèce à part entière, cela ne serait pas sans conséquence sur les mesures de conservation de certaines colonies qui ont vu leurs effectifs diminuer de 30% au cours des trente dernières années.
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