Guerre en Ukraine : la diplomatie se refroidit dans l’Arctique
Malgré l’annexion de la Crimée ordonnée par le président Vladimir Poutine en 2014, les Russes avaient jusqu’ici poursuivi leur coopération avec les autres pays membres du Conseil de l’Arctique, dont le Canada.
Cette retenue n’a pas été appliquée dans tous les forums internationaux.
Le comportement belliqueux du Kremlin en Ukraine lui avait notamment valu une exclusion du G8. En Europe de l’Est, des pays membres de l’
OTAN ont lancé des opérations militaires pour entraîner et assurer un soutien stratégique à l’armée ukrainienne. Les Forces armées canadiennes y dépêchent d’ailleurs des soldats – y compris de Valcartier – depuis presque huit ans.Sans faire complètement abstraction de ces tensions, les délégations arctiques avaient poursuivi leur travail diplomatique en quasi-totalité.
La coopération avait été maintenue et les activités [du Conseil de l’Arctique] n’avaient pas été trop affectées malgré les frictions entre la Russie et les Occidentaux. À peu près tout avait été maintenu
, rappelle Frédéric Lasserre, professeur au Département de géographie de l’Université Laval et spécialiste en géopolitique de l’Arctique.
D’une certaine manière, il a été établi que le conflit en Ukraine n’avait rien à voir
avec les négociations et les activités de coopération à ces latitudes éloignées.
Cette relative bonne entente n’est plus.
Devant l’escalade du conflit russo-ukrainien, la Finlande, le Danemark, la Suède, l’Islande, les États-Unis, la Norvège et le Canada ont conjointement réclamé la suspension des activités du Conseil, dont le huitième membre est la Russie…
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Voir également l’article de Mehdi Mehenni du 07/03/2022 sur l-express.ca