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ISSN : 2755-3755

Histoire : les Iles Féroé pourraient avoir été habitées par des Celtes avant l’arrivée des Vikings

Publié le 20.12.2021 - Article du 17/12/2021 sur franceinfo
Plusieurs indices provenant d'analyses ADN suggèrent qu'une colonisation venue des îles britanniques aurait habité l'archipel 350 ans avant les peuples nordiques

L’origine des peuplements précoces des Iles Féroé, archipel autonome danois égaré au milieu de l’Atlantique Nord est incertaine. L’arrivée des Vikings, venus d’Europe du Nord au milieu du IXe siècle de notre ère, reste la première preuve directe et documentée d’une occupation humaine.

Elle est remise en cause par des analyses ADN des moutons qui accrédite la thèse d’une installation humaine aux Iles Féroé plus ancienne qu’estimée, 350 ans avant les Vikings, et peut-être d’origine celtique.

Moines irlandais

Plusieurs indices suggèrent une colonisation antérieure à l’an 800, et venue des îles britanniques : récits évoquant la présence de moines irlandais cent ans avant, noms de lieux dérivés du celte, gravures celtiques retrouvées sur des tombes… En 2006, des analyses d’ADN révélaient en outre une « forte asymétrie » génétique au sein de la population féringienne, héritière de gènes scandinaves du côté de ses ancêtres paternels, celtiques du côté maternel.

Mais il manquait une preuve archéologique irréfutable, qu’une étude parue jeudi 16 décembre dans la revue Communications Earth & Environnement dit apporter. Une équipe de chercheurs, passionnée par l’histoire climatique et humaine des îles de l’Atlantique Nord, est partie fouiller les sédiments d’un lac de l’île d’Eysturoy, l’une des dix-huit que compte l’archipel de 1 400 km2.

Indicateur « sans équivoque »

L’endroit, à proximité des vestiges d’une ancienne ferme d’un site archéologique viking bien connu, n’a pas été choisi au hasard. « Nous avons concentré nos efforts là, en pensant que si les Vikings s’y étaient installés, c’est que le lieu avait dû être attractif aussi pour des occupants antérieurs« , raconte à l’AFP le paléoclimatologiste William D’Andrea, co-auteur de l’étude.

Selon lui, ils avaient vu juste : en passant les couches sédimentaires du lac au peigne fin, ils y ont déniché de minuscules fragments d’ADN de moutons, et trouvé une concentration de biomarqueurs issus de leurs matières fécales. Piégés depuis des siècles dans ces « archives » terrestres. Grâce à un séquençage rapide, ils ont pu les faire remonter entre la fin du Ve et le début du VIe siècle de notre ère…

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