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ISSN : 2755-3755

Icelandia : l’Islande est-elle le centre d’un vaste continent englouti ?

Publié le 19.07.2021 - Article de Léia Santacroce du 02/07/2021 sur GEO
Dans un ouvrage paru fin juin, une équipe internationale de chercheurs avance une nouvelle théorie géologique. Ils pensent avoir découvert un continent englouti, caché sous l’Islande et l’océan environnant, baptisé "Icelandia"

Ça n’a rien d’une théorie farfelue fomentée par des hurluberlus. Une équipe internationale de géologues, animée par Gillian Foulger, professeure émérite de géophysique au département des Sciences de la Terre de l’université de Durham (Royaume-Uni), pense avoir découvert un continent immergé géant et caché sous l’Islande.

Les scientifiques détaillent leur nouvelle théorie dans le chapitre intitulé « Icelandia » d’un ouvrage publié le 29 juin par la Geological Society of America (In the Footsteps of Warren B. Hamilton : New Ideas in Earth Science). Icelandia, c’est le nom qu’ils donnent à cet hypothétique nouveau continent. Ils pensent qu’il pourrait couvrir une superficie d’environ 600 000 km2 dans l’axe Groenland-Islande-Féroé. Peut-être même 1 000 000 de km2 en incluant les zones adjacentes à l’ouest de la Grande-Bretagne.

On apprend généralement à l’école que les continents reposent sur une croûte continentale épaisse et les océans sur une croûte océanique mince et basaltique. Dans ses derniers travaux, Gillian Foulger, géologue de renommée mondiale dont les recherches ont contribué à cartographier la composition des fonds marins par rapport aux masses terrestres, montre que l’Islande est assise sur un matériau hybride continental-océanique.

« Jusqu’à présent, l’Islande a laissé les scientifiques perplexes, car les théories existantes selon lesquelles elle est construite et entourée de croûte océanique ne sont pas soutenues par de multiples données géologiques », explique Gillian Foulger dans un communiqué. « Par exemple, la croûte sous cette île a une épaisseur de plus de 40 km, soit sept fois plus que la croûte océanique normale. Cela ne pouvait tout simplement pas s’expliquer. Cependant, lorsque nous avons envisagé la possibilité que cette croûte épaisse soit continentale, nos données ont soudainement pris tout leur sens. Cela nous a conduits à nous rendre compte immédiatement que la région continentale était bien plus grande que l’Islande elle-même – il y a un continent caché juste là sous la mer ! »

Reste encore de nombreuses preuves à fournir pour étayer l’existence de l’Icelandia. L’équipe de recherche s’associe désormais avec des collaborateurs du monde entier sur des travaux visant à tester leur théorie (des forages profonds, notamment), qui commenceront dès que les restrictions liées au Covid-19 le permettront…

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Voir aussi l’article de Céline Deluzarche du 10/07/2021 sur Futura

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