Recherches Arctiques

Actualités de la recherche scientifique
ISSN : 2755-3755

Importance cruciale des apports en nutriments continentaux pour les écosystèmes marins arctiques

Publié le 04.02.2021 - Actualité du CNRS-INSU du 21/01/2021
Dans l’océan Arctique, la production primaire réalisée par le phytoplancton est à l’origine d’une faune abondante. Jusqu’à présent, on considérait que les éléments nutritifs, dont la disponibilité dans les eaux de surface est un facteur limitant de la croissance du phytoplancton, provenaient principalement d’autres régions de l’océan mondial. Or, l’impact des apports provenant des fleuves et de l’érosion des sols côtiers des continents entourant cet océan y est sans doute plus important qu’ailleurs à cause d’une situation unique : s’il ne contient que 1 % du volume océanique mondial, l’océan Arctique reçoit en effet environ 11 % du débit fluvial mondial ; en outre, son littoral s’érode rapidement en raison du dégel du pergélisol. Mieux comprendre le rôle des apports continentaux sur la production primaire pour estimer l’évolution à venir des écosystèmes marins arctiques est donc crucial

Une première estimation complète des apports en nutriments provenant des fleuves et de l’érosion côtière, ainsi qu’une évaluation quantitative de l’importance de ces deux sources sur la production primaire, viennent d’être réalisées pour l’océan Arctique par une équipe internationale. Les apports fluviaux ont été estimés à partir des flux mensuels des six plus grands fleuves arctiques et les flux provenant de l’érosion côtière ont été calculés à l’aide d’images satellitaires du littoral et de mesures de la teneur en nutriments des sols érodés. Ces quantités ont ensuite été utilisées pour forcer un modèle biogéochimique océanique à haute résolution. Les résultats montrent que les nutriments d’origines continentales sont responsables de 28 à 51 % de la productivité primaire totale de l’océan Arctique.

Ces travaux suggèrent un impact beaucoup plus important des apports continentaux sur la productivité de l’océan Arctique que les précédentes études et soulignent le rôle majeur de l’érosion côtière sur ses écosystèmes. L’apport d’azote continental (rivières et érosion côtière) pourrait augmenter au cours du XXIe siècle, ce qui pourrait conduire à un accroissement de la productivité de l’océan Arctique.

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