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ISSN : 2755-3755

Islande : un bus géant qui chevauche les glaciers menacés

Publié le 15.12.2020 - Article du 29/10/2020 sur L'Intern@ute (source AFP)
Sur les neiges éternelles du Langjökull, un bus géant balade ses passagers jusqu’à 60 km/heure sur le deuxième plus grand glacier d’Islande, dont les scientifiques prédisent la disparition quasi-totale d’ici la fin du siècle

Sa carrosserie rouge longue de quinze mètres et ses huit roues motrices aux pneus larges de deux mètres arpentent une partie des 844 km2 multicentenaires de la calotte glacière, à l’ouest des hautes terres d’Islande.

À son point culminant, à quelque 1.400 mètres d’altitude, la vue est imprenable sur les sommets plats des monts enneigés dont l’Ok, ex-Okjökull, premier glacier d’Islande déclaré officiellement disparu en 2014 sous l’effet du réchauffement.

En ce jour d’octobre, le bus fait filer ses trente tonnes jusqu’à 60 km/h sur la poudreuse, grâce aux 850 chevaux sous le capot et à un ingénieux système de dépressurisation des pneus. Et franchit des crevasses larges de trois mètres…

… Le Langjökull s’est formé il y a environ 2.500 ans et ses glaces les plus vieilles auraient cinq siècles, selon les glaciologues.

Le bus, baptisé Sleipnir comme le cheval aux huit jambes du principal dieu de la mythologie nordique Odin, consomme 45 litres d’essence aux 100 km et laisse des traces là où il passe.

Mais l’impact pour la calotte glaciaire « est faible tant qu’il ne s’agit que d’un ou deux véhicules », estime Thorsteinn Thorsteinsson, glaciologue à l’Institut météorologique d’Islande.

Le long du chemin glacé montant depuis le pied du Langjökull des panneaux indiquent l’endroit où la ligne de glace a été enregistrée tous les vingt ans depuis 1940, témoignant de son amincissement rapide.

– En voie de disparition –

Près de 250 km2 de surface se sont évaporés depuis 1890 et la fin du petit âge glaciaire, un dégel accéléré par sa faible altitude.

« L’élévation du glacier diminue à de très nombreux endroits et on voit apparaître de nouveaux +nunataks+ (pitons rocheux s’élevant au-dessus de la glace des calottes glaciaire, ndlr). Il fond à une vitesse invraisemblable », témoigne le guide Gunnar Gudjónsson, 56 ans.

En août, la vidange brutale d’un lac glaciaire formé par les eaux de fonte a provoqué une crue soudaine…

Lire l’article dans son intégralité sur L’Intern@ute

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